La bergère - mascarade à la grecque - Petitot

Thibault Renaud

Mascarade à la Grecque: 4 couples révèlent leurs secrets!

Découvrez les œuvres oubliées d’un artiste exceptionnel qui a marqué le 18e siècle avec son originalité et son humour ! En 1771, à Parme, un recueil de gravures intitulé « Mascarade à la grecque » voit le jour sous la main experte de Petitot, dédié avec admiration à Monsieur le Marquis de Felino, S.A.R. Ce talentueux artiste nous offre une série captivante de dix pièces, incluant le titre, où il dépeint des scènes pittoresques avec une finesse remarquable.

Une galerie de personnages hauts en couleur

Au cœur de cette collection, quatre couples se démarquent, chacun représenté dans un costume et un contexte qui évoquent à la fois l’antiquité et la fantaisie. Parmi eux, on trouve ‘La Bergère et Le Berger’, un duo pastoral charmant qui semble tout droit sorti d’une scène bucolique de la campagne grecque. Suit ‘La Mariée et l’Époux’, couple célébrant leur union dans des atours qui rappellent les grandes tragédies romantiques de l’époque.

Le dynamisme et l’esprit de la collection continuent avec ‘Le Grenadier et La Vivandière’, un couple qui, malgré le contexte militaire suggéré par leurs costumes, affiche une complicité joyeuse. Enfin, ‘Le jeune Moine et la Sacerdotesse’ ajoutent une touche de mystère et de spiritualité, leurs habits évoquant les rituels anciens et les croyances profondes.

Le clou du spectacle : un autoportrait révélateur

En conclusion de ce voyage à travers l’imaginaire et l’histoire, Petitot se met en scène dans un autoportrait plein de symbolisme. Drapé à la manière des philosophes de l’Antiquité, il s’appuie nonchalamment sur un fût de colonne cannelée. Coiffé d’un calot, il porte des lunettes carrées, signe de sa sagacité. Dans sa main droite, un compas et un plan d’édifice symbolisent sa maîtrise de l’art et son engagement envers la précision et la création.

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Cette gravure finale ne se contente pas de clore la série ; elle offre une fenêtre sur l’âme de l’artiste, révélant à la fois son auto-perception en tant qu’intellectuel de son époque et son profond respect pour les traditions artistiques qu’il réinvente avec brio. Ce recueil, par son inventivité et la drôlerie de ses représentations, constitue une contribution remarquable à l’art de la gravure et un témoignage précieux de la richesse culturelle du 18e siècle.

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