Margaret Dearing – Là – 17/01 au 08/02 – progress gallery, Paris

Margaret Dearing – Là – 17/01 au 08/02 – progress gallery, Paris

Exposition personnelle de Margaret Dearing jusqu’au 08 février 2020 à la progress gallery, Paris.

Vernissage le vendredi 17 janvier 2020 de 18h à 21h

Parcourant le territoire du Clermontois dans le cadre d’une résidence, Margaret Dearing s’est attachée dans cet ensemble à alterner paysages et portraits d’adolescents vivant dans ces espaces périurbains.

Ils sont là sans vraiment être ici, figés dans un décor relativement neutre et artificiel, dans une recherche d’identité propre à leur jeunesse en attendant d’être indépendants. Margaret Dearing met à distance ces personnages et instaure un dialogue imaginaire dans leur confrontation aux paysages. Les espaces qu’elle décrit, à la frange de l’urbain et du rural, sont construits d’accumulations de pavillons standardisés où règne la haie de tuyas comme signe de la propriété privée. Ce que Margaret Dearing discerne à la marge est aussi ce que l’on ne veut pas voir d’une société en mutation, où le travail s’exerce à distance au rythme des transports en commun.  Des parents qui rentrent tard et se lèvent tôt, des enfants qui se retrouvent souvent seuls, là où ils n’ont pas forcement voulu vivre.
La séquence de Margaret Dearing évoque aussi pour cette jeunesse l’emprise que l’image peut avoir dans la construction de l’identité. Ce garçon qui se met en scène avec son téléphone portable fictionne sûrement une vie de substitution sur les réseaux sociaux. A l’heure de l’omniprésence du selfie et de la maîtrise orchestrée de sa propre image, les portraits de Margaret Dearing sont aussi des contre-représentations face aux images stéréotypés qui s’imposent sur les réseaux sociaux, et attestent d’une présence au monde où règne le ici et maintenant.

Fred Boucher

Née en 1979, Margaret Dearing vit et travaille à Paris. Diplômée de l’Ecole nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy en 2001, puis de l’École nationale supérieure de la photographie, à Arles, en 2004, elle compose des ensembles de photographies autour de questions liées à l’architecture, l’urbanisme, au paysage – l’organisation des espaces et des circulations, les relations formelles, temporelles entre les espaces construits ou naturels, les traces de l’entropie, la difficulté à habiter un lieu. Son travail de prise de vue et d’accrochage, sous-tendu par l’idée de traduire une étendue, un flux, un continuum, confère un caractère d’immuabilité, de pérennité à ces petits riens, ce quotidien a priori plutôt dérisoire et transitoire.

Ses photographies ont été présentées lors d’expositions personnelles aux Photaumnales (2019), à la galerie Lumière d’Encre, et à la Maison Diaphane (2018), à la Couleuvre (2016), à la Progress Gallery (2015), au Pavillon à Pantin (2011). En 2018 et 2019 elle est en résidence avec Diaphane, pôle photographique en Hauts de France : à Clermont de l’Oise puis à Creil.
En 2019 elle travaille sur la commande «Flux, une société en mouvement » du Centre National des Arts Plastiques qui sera présentée aux prochaines Photaumnales en septembre 2020.  

progress gallery
4 bis passage de la Fonderie
75011 Paris France