Giulia Manset – Crépuscule – 05/09 au 12/10 – Galerie Virginie Louvet, Paris

Giulia Manset – Crépuscule – 05/09 au 12/10 – Galerie Virginie Louvet, Paris

Exposition personnelle Crépuscule de Giulia Manset à la Galerie Virginie Louvet, Paris jusqu’au 12 octobre 2019.

Vernissage jeudi 5 septembre de 18h à 21h

La nouvelle exposition personnelle, « Crépuscule », de Giulia Manset à la galerie Virginie Louvet s’articule autour de cette période après le coucher du soleil durant laquelle les rayons produisent une lueur qui apporte une clarté variable à l’atmosphère. Ce sont ces quelques heures à la luminosité incertaine que l’artiste a voulu capter. Le déclin du jour dévoile une part de mystère où il devient difficile de distinguer le chien du loup, le vrai du faux. La clairvoyance laisse place à l’obscurité, au doute, et au rêve.

Giulia Manset s’intéresse aux interstices, aux moments d’incertitudes et de transformations. Elle nous entraîne dans un univers étrange, peuplé de chimères dans un environnement hybride, nature en mutation qui engloutie le spectateur dans la nuit à venir. “J’ai toujours été quelqu’un de contemplatif et rêveur, l’élaboration d’une pièce n’est qu’un prétexte au songe. La récurrence de gestes et de motifs répétitifs dans mon travail me permet de rentrer dans un état méditatif dans lequel mon esprit déambule dans des mondes extraordinaires.”

L’artiste questionne ici le rapport qu’entretient l’homme contemporain avec la nature, l’empreinte indélébile qu’il laisse partout où il passe. Le paysage prend des allures de décor inquiétant, végétation composite, simili-animal, toiles d’araignées : cages-bijoux qui se referment sur nous sans en avoir l’air. Si la nature est essentielle à l’homme l’inverse ne l’est pas.

S’inspirant du panneau central du Jardin des Délices de Jérôme Bosch, l’artiste reprend des figures de la Genèse qui annoncent le paradis perdu : « J’ai choisi d’utiliser une gamme colorée faussement acidulée, « couleurs fleurs fanées ». Chaque pièce est constituée de dessins-sculptures indissociables qui saturent la perception des images. Il y a une dichotomie entre une première impression esthétisante des œuvres au premier regard et une certaine violence en sous-texte. J’ai voulu créer des objets ambigus, inclassables, bruts et minutieux, cages et bijoux en même temps. »

La puissance inhérente à la nature est un phénomène qui éveille dans l’œuvre de Giulia Manset un pouvoir onirique dans lequel l’artiste s’engouffre et interpelle ses pairs sur une nuit sans lendemain. « La nature me fascine tout particulièrement. Elle a une force créatrice innée, une énergie inouïe que j’essaye d’appréhender dans mon travail. J’observe depuis quelques années un postulat sur un temps hors du temps. La durée a une place prépondérante dans ce que je crée. Je fige dans mes pièces un instant, une image qui me traverse l’esprit. Je laisse mes mains s’affairer pendant que mes pensées sont déjà ailleurs. »

Visuel de présentation : Giulia Manset, Puisque tout doit finir un jour, 2019, technique mixte, 53,6 x 41,6 cm

Galerie Virginie Louvet 
48, rue Chapon 75003 Paris France