Charlie Boisson – Au ciel, sous terre, par tous les trous – 04/05 au 29/06 – L’ahah #Griset, Paris

Charlie Boisson – Au ciel, sous terre, par tous les trous – 04/05 au 29/06 – L’ahah #Griset, Paris

Exposition personnelle à L’ahah #Griset, Paris de Charlie Boisson « Au ciel, sous terre, par tous les trous » jusqu’au 29 juin 2019.


Vernissage le samedi 4 mai de 17h à 21h

«Une question qui taraudait quelques sculpteurs des années 50 et 60 était celle de l’anthropomorphisme : il fallait se méfier des formes organiques, des dimensions proches de celles d’un corps humain et du collage de fragments qui pouvaient évoquer une structure complexe, un rappel des ensembles composés et sophistiqués que nous offrent la nature.

Cette ère a fait son temps et il semblerait que la sculpture est de nouveau question d’assemblages – assemblages de formes, d’objets, de textures, de consistances, mais aussi de fictions. On pourrait même écrire que les objets et les textures fonctionnent comme autant de récits qui, une fois les fragments assemblés, forment comme une nouvelle histoire. L’objet ancien et le nouveau se superposent comme différents moments d’un conte, le précieux et le trivial entament leur lutte des classes, l’organique se confronte à l’anonymat du géométrique, et peut-être les espaces vides (des tubes, des contenants) deviennent autant de mystères et d’ellipses contre le factuel d’un volume immédiatement reconnaissable. Leur mise ensemble et en scène déjoue de fait la description, car comment décrire un texte ? Qui plus est, comment décrire un texte dont on peine à percevoir un début ou une fin ?

Les assemblages de Charlie Boisson sont de cet ordre et leurs matières, leurs éléments, tiennent là comme autant de métonymies. Des parties pour des touts, différentes définitions ou approches fétichistes, l’orteil ou le pied pour le corps entier d’un amour forcément manquant et inaccessible, la sangle, l’élément de mobilier pour des pratiques plus ou moins fantasmées, un morceau de vitre pour une fenêtre disparue. C’est l’endroit où la mécanique de l’imaginaire fait une avec celle du désir, et qu’ils deviennent tous les deux hors de contrôle, frôlent le déséquilibre, effleurent la chute.»

Damien Airault, extrait du texte de présentation de l’exposition Au ciel, sous terre, par tous les trous, à découvrir à l’occasion du vernissage et tout au long de l’exposition.

Illustration : Arnaud Descheemacker

L’ahah #Griset
4 cité Griset 75011 Paris
Du mercredi au samedi de 14h à 19h et sur rendez-vous.