17/11▷12/01/19 – BETTINA RHEIMS – GALERIE XIPPAS GENÈVE

17/11▷12/01/19 – BETTINA RHEIMS – GALERIE XIPPAS GENÈVE

Exposition personnelle de Bettina Rheims du 17 novembre 2018 au 12 janvier 2019 à la Galerie Xippas, Rue des Bains 61 & rue des Sablons 6, 1205 Genève.

Vernissage les samedi 17 et dimanche 18 novembre de 11h à 18h
à l’occasion du week-end portes ouvertes de Genève Art Contemporain

La Galerie Xippas est heureuse de présenter une exposition de la photographe parisienne Bettina Rheims, pour la première fois dans une galerie suisse.

Au centre du travail de Bettina Rheims, le portrait de femmes, connues ou non, une photographie non conventionnelle créant les conditions d’une iconographie particulière du corps. Les photographies pré- sentées à la Galerie Xippas ont été réalisées entre 1994 et 2013, et sont issues des séries les plus emblématiques de l’artiste Pourquoi m’as-tu abandonnée ? et Héroïnes.

« Dans une séance photo, il faut casser le jouet de la personne qui pose. C’est joli au début, et puis, ça l’est moins. Ça devient plus trouble, plus bizarre. C’est là que l’histoire se raconte. »

 


Bettina Rheims est née en 1952 à Neuilly sur Seine en France. Elle vit et travaille à Paris. Photographe, son travail se penche sur la question du genre, et se focalise majoritairement sur la vision intime du corps de la femme. À la fin des années soixante-dix, une époque où la photographie est encore aux prémisses de sa reconnaissance dans le champ de l’art, elle se fait rapidement une place au milieu d’un monde démesument occupé par des photographes hommes. Sa carrière démarre en 1978, après une rencontre avec une jeune stripteaseuse amateur à Pigalle. Elle produit alors sa première série photographique, des images qui annoncent déjà les corps en torsion, les postures décalées, une forme d’abandon dans le traitement du nu. Cette série sera publiée dans la revue Egoïste, puis exposée à la galerie Texbraun et au Centre Georges Pompidou en 1981. En 1979, c’est par cette publication dans Egoïste qu’Helmut Newton repère son travail et demande à la rencontrer, s’ensuivra une longue amitié et de nombreuses discussions autour de leurs travaux. En 1982, la photographe découvre les trésors des collections de la maison Deyrolle, elle produit la série Animal, qui regroupe de saisissants portraits noir et blanc d’animaux empaillés. En 1994, elle obtient le Grand Prix de la Photographie de la Ville de Paris. En 1995, Bettina Rheims a réalisé le portrait officiel du président de la République Jacques Chirac. L’une des séries majeures de Bettina Rheims, Chambre Close (1990-1992) – la première en couleur – marque le début de sa collaboration avec l’écrivain Serge Bramly. Ils poursuivront leur collaboration avec le cycle sur la vie de Jésus dans I.N.R.I. (1998), Rose, c’est Paris (2009), un hommage au surréalisme et la vile de Paris. Gender Studies (2011) marque son envie de se confronter à la question du genre, un thème qui suit logiquement ses interrogations artistiques sur l’identité et la façon dont elle est ressentie. À la fin des années 1980, elle s’interesse au trouble de l’apparence par l’androgynie chez les adolescents dans la série Modern Lovers. S’en suit une rencontre avec Kim Harlow, qui va lui présenter de nombreuses personnes transsexuelles et réaliser deux séries : Kim et Les Espionnes, dans lesquelles elle questionne l’essence même du genre ainsi que les blocages de la société d’alors. En 2017, elle explore la question du corps féminin engagé comme un outil politique. Elle produit alors la série Naked War issue de sa rencontre avec les Femen. Plus récemment, la série Détenues marque un tournant dans sa recherche qui devient plus clairement politique. Encouragée par M. Robert Badinter et le soutien de l’administration pénitentiaire, Bettina Rheims a photographié, entre septembre et novembre 2014, plus d’une soixantaine de femmes en détention en France.

 

 

exposition_Bettina Rheims_Xippas_Genève_Suisse_©Annik Wetter
Vue d’exposition, Bettina Rheims, 2018, Xippas, Genève, Suisse. ©Annik Wetter