Aude Descombes – Boite noire – 16/01 au 15/02 – Galerie B+ Lyon

Exposition personnelle Boite noire d’Aude Descombes jusqu’au 15 février 2020 à la Galerie B+ de Lyon.

Vernissage jeudi 16 janvier 18h00

Chuter. Glisser pour fuir le cadre. S’accrocher et chuter encore. Il y a sur la toile un mouvement de corps sans gravité, suspendus comme des plumes et légers comme des pierres, dans des tourbillons souples ou dans des trajectoires tendues. Les plans superposent les scènes puis s’effondrent en découvrant des gouffres où des explosions font fragments de tout : animaux et végétaux, matières inertes ou vives, outils improbables, tissus et chairs… L’espace trompe l’œil, lie le haut et l’enfer, creuse des galeries où palpitent les formes molles d’étranges habitants qui s’ébattent, cul par-dessus tête, dans un monde liquide. Là le ciel se répand, ici le sol s’érige. La peinture dresse des surfaces qui se dérobent, place sous les pas des obstacles glissants et creuse des terriers sans fond.

Dans cette boite noire qui donne le nom de cette exposition, il y a tout, étrangement : le trivial du déchet, le sacré de la vierge en médaillon, le soleil des enfants et la rudesse des matériaux dans une usine de songes. Des anges et des monstres bienveillants. La légèreté d’un flocon de neige posé sur des fleurs, la fantaisie sur des drames. Dans cet espace où poussent des champignons de dessins animés vivent les animaux d’un bestiaire enchanté : bouquetins et oiseaux, poissons exotiques et même des humains que signalent des yeux, des os et des mains libérées des corps, comme celles des surréalistes. Ne manquent que les créatures de Lewis Carroll, le Lapin blanc, Bill le Lézard ou le souriant Chat de Chester…

Extrait de Wonderland de Christian Sozzi, galerie B+, janvier 2020

« Je me présente comme peintre mais j’utilise aussi d’autres média tels que le dessin, la danse, le langage. Je m’intéresse à l’idée de marge, à la notion de déchets, à la nuit mais aussi à ce qui se fait jour, aux passages de l’un à l’autre. Un espace intermédiaire s’ouvre entre ruine et construction, entre naufrage et montage, entre les débris et les perles. Une oscillation sacré/profane. C’est ce flottement entre différents espaces, qui selon moi, fait naitre le geste, le rythme et la poésie. » Aude Descombes

Visuel de présentation : Aude Descombes, Vierge à l’enfant, 2017
162 cm x 130 cm, huile sur toile

Galerie B+
1 rue Chalopin, 69007, Lyon