09/03▷21/04 – DESSINER AUJOURD’HUI – MAISON DES ARTS PLASTIQUES ROSA BONHEUR CHEVILLY-LARUE

« Dans les œuvres de Keita Mori, il est souvent question d’architecture et d’espaces construits. L’artiste s’est fixé des règles récurrentes qui lui permettent de créer des espaces illusionnistes, souvent à l’échelle d’un mur, uniquement à l’aide de fils tendus et de points de colle. Cette extrême économie de moyens l’oblige à synthétiser ses motifs et a contraindre géométriquement les formes qui peuplent ses compostions. C’est ensuite dans l’esprit du spectateur que l’espace se reconstruit, au gré des multiples indices laissés par les volumes et la perspective. Partant de ce vocabulaire très classique de l’image, l’artiste parvient a produire de surprenants effets de paysages, en mélangeant l’esthétique des représentations 3D en fil de fer, le croquis d’ingénieur ou pourquoi pas, les dessins cubo- futuristes. Systématiquement créées à l’aide de fils de couleur noire, ses œuvres – qui se nomment toutes < Bug report > – évacuent de fait les ombres et la polychromie, ne gardant que le squelette fragile et temporaire des figures qui les composent. » © Gaël Charbau, texte de l’exposition «Voyageurs», La Villa Emerige, Paris, 2014 in, catalogue Voyageurs, Ed. Musée Bernard Boesch, La Baule, 2015

• François Réau
  Né en 1978 en France. Vit et travaille à Paris

Pour l’exposition « Dessiner aujourd’hui » , François présente deux grands formats en dessin / installation réalisés en écho avec l’espace d’exposition.

« Prenant comme source de réflexion l’espace du paysage et ses processus de transformation, le travail de François Réau se détermine par son interrogation sur l’homme et la nature. On y retrouve les thématiques de la temporalité, de la fragilité humaine ou l’indicible. Son œuvre est sous tendue d’une réflexion sur l’être et le devenir et convie le spectateur à une expérience de tous les sens par immersion lorsqu’il s’agit de dispositifs de grandes dimensions. Le dessin ainsi composé échappe à son support et gagne l’espace d’exposition, devient immersif et en volume lorsque l’artiste cherche à dépasser les limites de ce médium. Symptomatique de son désir de s’extraire de l’idée du dessin au sens classique du terme, le trait, élément premier de ce dernier, s’émancipe, gagne l’espace d’exposition, conférant alors au dessin la possibilité d’être un espace et un temps d’expérience de pensée visuelle. » Jaques Antoine Castagnet – 2015

• Chevalvert

Chevalvert est un studio de design visuel co-fondé par Patrick Paleta et Stéphane Buellet en 2007. Basé sur une approche du design ouverte, multidisciplinaire et transversale, le studio Chevalvert aborde et conçoit les projets sans a priori, où la forme est au service de l’idée. Les réalisations du studio se partagent entre des commandes institutionnelles, culturelles, industrielles et des projets autoproduits. L’expérience et le savoir-faire du studio offrent un regard croisé sur l’approche des problématiques et permet ainsi d’apporter des réponses pertinentes et cohérentes dans chaque domaine du design graphique.

Pour l’exposition, Chevalvert propose deux œuvres : « ink under paper ». Une feuille de papier rétro-éclairée qui réagit à chacun des contacts physiques qui lui sont apportés, elle se remplit d’une encre digitale, qui se propage sur toute la surface, jusqu’à faire disparaître la feuille elle-même. Cette installation joue sur une interdépendance du papier et de l’écran, concrétisant l’idée d’une « matière numérique », modelée par un algorithme qui reproduit l’effet physique de l’absorption.