POUR UNE PEINTURE SANS IMAGE – 17 au 20/07 – Galerie du CROUS de Paris

POUR UNE PEINTURE SANS IMAGE – 17 au 20/07 – Galerie du CROUS de Paris

Exposition collective « Pour une peinture sans image » du 17 au 20 juillet 2019 sous le commissariat de Valérie Toubas et Daniel Guionnet pour la Revue Point contemporain

vernissage mercredi 17 juillet de 18h à 21h
finissage dimanche 21 juillet de 14h à 17h autour d’un verre

Avec Abel Bourgogne, Li Chevalier, Côme Clérino, Iris Garagnoux, Ségolène Haehnsen Kan, Wang Haiyang, François Patoue, Pedro Ruxa, Lionel Sabatté et Emilie Sévère

Afin de poser les fondements d’une réflexion en profondeur sur la peinture, ce premier volet d’une série d’expositions consacrées à la peinture propose dans un geste radical de présenter les travaux d’artistes qui n’utilisent à aucun moment l’image dans leur processus de création et qui n’ont pas la volonté que leur composition fasse image. Attachés au geste, à la matière, ils sont pris dans un rapport amoureux avec la matière picturale, sa texture, son odeur. Leurs œuvres naissent d’une addiction pour ce médium qui inscrit leur propre corps dans l’espace de la toile et qui ouvre leur conscience, comme la nôtre, à un champ beaucoup plus vaste. Leur peinture exprime alors une perte de soi, de leur condition, suggère un dépassement, une élévation.
Elle est une respiration.

LA GALERIE DU CROUS DE PARIS
11 rue des Beaux-arts 75006 Paris
01 40 51 57 88 / galerie@crous-paris.fr
du lundi au samedi de 11h à 19h
Odéon / St Germain des Prés / Mabillon

www.culture-crous.paris

Invitez vos amis à l’événement Facebook

REVUE POINT CONTEMPORAIN

Revue Point contemporain #13 et abonnements disponibles ici www.revuepointcontemporain.bigcartel.com
et tout au long de l’exposition
à la galerie du CROUS

En couverture : François Patoue, Sunny summer nights, (détail) 2019. Huile sur lin, 120 x 90 cm. Courtesy François Patoue

Abel Bourgogne, Vertiefung, 2019. Tempera grasse, 200x180cm. Courtesy Abel Bourgogne

Abel BOURGOGNE

Vit et travaille à Toulouse.
Étudiant à l’isdaT, institut supérieur des arts de Toulouse 

Bien que les voies empruntées par Abel Pradel Bourgogne tendent soit vers l’abstraction soit vers la figuration, des chemins en tout points contraires, le traitement des toiles relève d’un amour de la peinture, de ses techniques et de sa chimie. Sur la surface de la toile, se trament d’innombrables événements, une aventure qui se joue sur d’infimes variations, profondeurs de tons. Un processus de peinture qui tend vers la purification et qui nous débarrasse pour le même coup du superflu pour nous mener vers des formes d’expression inattendues.

 

Li Chevalier, The origins of the world, 2015. Peinture, technique mixte sur toile, 150 x 150 cm. Courtesy Li Chevalier et Raibaudi Wang Gallery

Li CHEVALIER | www.lichevalier.com

Née en 1961, vit et travaille entre Pékin et Paris 
Diplômée du Central Saint Martins Collège of Art and Design Londres section Beaux Arts

Pour cette artiste qui a appris la langue italienne dans un couvent dominicain du XIIIe siècle, qui a vécu en Chine, en France et au Japon et qui a enrichi sa pratique picturale à Londres, la réflexion centrale de son travail, au-delà de toutes religions ou pensées philosophiques des pays de résidence, est celle qui lie le matériel et le spirituel. Une question à laquelle Li Chevalier répond à travers la représentation du paysage dans l’immensité duquel se reconnaît la figure isolée et mélancolique de l’artiste, ce penseur du monde.

 

Côme Clerino, Fenêtre une, 2019. Médium, Plâtre polyester, résine acrylique, bre de verre, crépi, tissu, mastique acrylique, parra ne, colle thermoplastique, terre blanche, émail et résine polyester, 120 x 120 cm. Courtesy Côme Clérino

Côme CLÉRINO | www.comeclerino.com

Vit et travaille à Paris.
Diplômé de l’École Nationale Supérieure des Beaux-arts de Paris

Côme Clérino est un artiste multimédia diplômé de l’ENSBA de Paris. Il trouve les motifs et les matières dont il s’inspire, dans un espace urbain en mutation constante, lors de trajets de collecte de « motifs/matières ». Mousses, plastiques, enduits, autant de matériaux aux propriétés friables, cassantes, solidifiantes ou malléables. Autant de combinaisons qui composent sa palette. Sauf qu’à défaut de la simple couleur révélatrice ou réflectrice de lumière, est appliquée ici une combinaison d’effets-matériaux-couleurs, directement empruntés à notre quotidien urbain. Léo Marin

 

Iris Garagnoux, Cytoplasme, 2019. Peinture acrylique, pigments et brique rouge sur toile de coton, 160 x 180 cm. Courtesy Iris Garagnoux

Iris GARAGNOUX

Née à Paris en 1995, vit et travaille à Toulouse.
Étudiante à l’isdaT, institut supérieur des arts de Toulouse 

Iris Garagnoux développe un travail plastique de peinture et d’installation, mais aussi de vidéo et de performance autour du corps, et notamment de tout ce qui se produit dans celui de l’athlète, de la tension de ses tissus, du contrôle de la respiration à la maîtrise d’un être en mouvement qui, se livrant au regard de l’autre, en devient spectaculaire. De cette période, ses oeuvres ont gardé une mise en action, une dynamique que l’on définit par une « explosivité ». Le corps est vu comme un contenant à l’intérieur duquel des flux qui s’étirent ou se compriment, accumulant l’énergie nécessaire à l’effort.

Extrait de l’article paru dans la revue Point contemporain #13 juin-juillet-août 2019

 

Ségolène Haehnsen Kan, Dans la forêt Reynols, 2019. Huile sur toile, 220 x 190cm. Courtesy Ségolène Haehnsen Kan

Ségolène HAEHNSEN KAN

Née en 1988, vit et travaille à Paris.
Diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-arts de Paris

En observant les oeuvres de Ségolène Haehnsen Kan, le regardeur comprend que l’enjeu de la représentation, si commun à la nouvelle tendance de la peinture, est déplacé. Ici point de transposition, de retranscription, de narration ou même de contextualisation, de portrait du paysage, car l’artiste n’a pas pour point de départ une image photographique du réel. Celle-ci n’est à aucun moment interpellée, ni comme sujet, ni comme objet ou encore comme outil. C’est par la densité de la matière et la justesse du geste, qu’il soit volontaire ou accidentel, que se construit, strate après strate, « l’architecture » des compositions.

Extrait de l’article paru dans la revue Point contemporain #13 juin-juillet-août 2019

 

Wang Haiyang, Untouchable 10, 2017. Acrylique sur toile, 260 x 200 cm. Courtesy Galerie Paris-Beijing

Wang HAIYANG

Né en 1984, vit et travaille à Beijing
Bachelor de Beaux-Arts, Central Academy of Fine Arts, Beijing, Chine (2008)
Représenté par Galerie Paris-Beijing

Dans les travaux récents1 de l’artiste chinois Wang Haiyang transparaissent la souffrance et la douleur physique endurées par celui-ci lors de sa période de convalescence à l’hôpital après une lourde intervention chirurgicale destinée à redonner à son corps une motricité. Aquarelles au caractère viscéral qui révèlent tout autant le trauma de la chair ouverte et hurlante que le travail de recomposition organique des cellules, peintures qui matérialisent les points d’intensité de la douleur tels qu’il devait les ressentir sur son lit d’hôpital, ses oeuvres cartographies les épreuves du corps tant physiologiques que psychiques. 

Extrait de l’article paru dans la revue Point contemporain #12 Avril-mai-juin 2019

 

François Patoue, Negroni, 2019. Huile sur lin, 160 x 120 cm. Vue d’atelier. Courtesy et photo François Patoue

François PATOUE | www.patouefrancois.com

Né en 1992, vit et travaille à Bruxelles.
Diplômé de La Cambre et des Beaux-arts de Versailles

L’engagement de François Patoue dans la peinture répond à cette exigence de tout lui abandonner. Étudiant en communication graphique, avant d’intégrer l’École des Beaux-arts à Versailles puis La Cambre à Bruxelles, le parcours de ce jeune artiste, l’a conduit de manière presque violente dans un face à face avec la peinture. La peinture ronge celui qui lui voue son existence, lui offrant déboires et satisfactions, imposant des reniements, des tentatives, des actes de contrition comme des gestes désespérés.

Extrait de l’article paru dans la revue Point contemporain #13 juin-juillet-août 2019

 

Pedro Ruxa, Passe ta main sur mes cheveux, 2018. 70 x 60 cm. Courtesy Pedro Ruxa

Pedro RUXA | https://pedroruxa.hotglue.me/

Vit et travaille à Bruxelles.
Diplômé de ESA António Arroio, Lisbonne et La Cambre, Bruxelles

Sa peinture revendique le droit d’être une peinture de l’affect et du sensible, tant dans le traitement pictural comme dans les thèmes de prédilection qu’il investigue, qui s’enracinent souvent dans un vécu et quotidien personnels. D’un projet à l’autre, les styles picturaux de la pratique de Ruxa diffèrent, autant qu’il revendique le recours à des formes de langages multiples pour essayer de toucher et de communiquer le sensible. C’est que la peinture de Ruxa est aussi une peinture du dialogue et de la transmission, qui loin de l’éviter, cultive l’émotion et la communication de celle-ci. Emmanuel Lambion

 

Lionel Sabatte, Spiruline de montagne, 2016. Huile sur toile, 230 x 300 cm. Courtesy Galerie Ceysson & Bénétière

Lionel SABATTÉ | lionelsabatte.org

Né en 1975, vit et travaille à Paris et Los Angeles.
Diplômé de l’École Nationale Supérieure des Beaux-arts de Paris
Représenté par Galerie Ceysson Bénétière Paris

Les oeuvres de Lionel Sabatté marquent les esprits tant par les matières dont elles sont composées : poussière, peaux mortes, rognures d’ongles, liquide de fer rouillé, thé ou béton recouvert de curcuma, que par les liens presque anthropologiques qu’elles entretiennent avec nos origines : celle de notre condition, de notre animalité, de notre rapport à l’environnement minéral et organique, de notre socialisation, mais aussi de la construction même du langage, de l’étymologie des mots. Ces oeuvres sont un hymne au vivant, sont empreintes d’une poésie née d’un perpétuel état d’émerveillement.

Extrait de l’article paru dans la revue en ligne Point contemporain

 

Émilie Sévère, Topos 1, 2016. Huile sur toile, 240 x 200 cm. Courtesy Émilie Sévère

Émilie SÉVÈRE | www.emiliesevere.wordpress.com

Née en 1986, vit et travaille à Paris
Diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-arts de Paris

Au cours de sa formation, à l’École des Beaux-arts de Brest puis à l’École des Beaux-arts de Rennes, Émilie Sévère a traversé bien des états de la peinture, en a éprouvé la multiplicité des formes. Après avoir baigné dans ces héritages de Support-surface et BMPT, elle a ressenti la nécessité de quitter Rennes à la recherche d’une approche plus personnelle. En rejoignant l’École des Beaux-arts de Paris, elle ouvre sa pratique à de nouvelles dimensions où peut enfin apparaître une profondeur, tant dans l’espace du tableau, que dans la possibilité de sonder sa propre existence.

Extrait de l’article paru dans la revue Point contemporain #13 juin-juillet-août 2019