Max Wechsler – 05/09 au 05/10 – Galerie ETC, Paris

Max Wechsler – 05/09 au 05/10 – Galerie ETC, Paris

Exposition personnelle de Max Wechsler jusqu’au 05 octobre 2019 à la Galerie ETC, Paris.

Vernissage le 05 septembre de 18h à 21h

Né en 1925 à Berlin, Max Wechsler arrive en France en 1939. À la fin de la guerre, il s’installe à Paris et commence alors à peindre des tableaux figuratifs, résolument influencés par le surréalisme. De 1958 à 1972, l’artiste est inspiré par le mouvement surréaliste comme en témoignent ses travaux à l’huile sur contreplaqué et toile : «Germinations, enroulements, déroulements, croissances, gonflements, fissures. Déploiement organique» (Pierre Gaudibert – Catalogue ARC – Musée d’Art Moderne de la ville de Paris où Max Wechsler a sa première exposition personnelle en 1968). Après une rupture volontaire avec la peinture entre 1974 et 1977, l’artiste se dirige vers l’abstraction avec l’exploration progressive de l’espace par une palette très réduite aux tons sourds ou prédominent les terres, le bleu de sable. Dès 1982, ses grandes toiles se font désormais hors châssis et consistent en une variété de très grands panneaux dont la surface est composée de gestes lacérateurs. En 1984, la rupture est acquise. À partir de cette période, Max Wechsler abandonne la peinture et le pinceau pour l’acte gestuel de déchirer puis de recoller du texte imprimé qui aura été découpé, décomposé, transformé en une multitude de particules issues de la lettre, formant une texture propre à l’artiste dont intensité, profondeur, lumière manifestent de chaque strate de superposition. Désignés d’abord comme « recouvrements papiers », les travaux reçoivent alors la simple qualification de « Papiers marouflés ».

Ces travaux et ce processus de maturation artistique seront au coeur de l’exposition qui sera présentée à la galerie ETC du 5 septembre au 6 octobre 2019 pour un premier événement qui marquera l’ouverture de la nouvelle saison de la galerie.

« Procédant à sa transformation, je bouscule la lettre pour n’utiliser que ses particules : un contour, un trait, une courbe. Les fragments de la lettre convertis en signes sont disposés sur une surface, puis collés en fonction d’un rythme, d’une lumière interne, créant un univers en expansion qui ne saurait supporter ni bord, ni cadre…

Chaque surface terminée est un tremplin pour ce qui lui succède et cet enchaînement est comme une filiation qui se nourrit de ses origines…

L’illisibilité s’empare de l’espace, mais il émanera toujours quelque chose de son origine écrite… Matériellement absente, la lettre imprime sa trace, témoin de son origine… La lettre sans cesse transformée, déstructurée, résiste, se révèle indestructible. D’autres représentations apparaissent ; la lettre devient son Autre.

Il me plaît d’associer ainsi la part de ce qui sera ignoré à jamais de celle qui, par ailleurs, demeurera indélébile. Cette métamorphose renforce l’omniprésence de la lettre qui récuse sa disparition
. »

Max Wechsler, 2006

Visuel de présentation : Max Wechsler © Christine Fleurent

Galerie ETC
28 rue Saint-Claude 75003, Paris
Ouvert le mardi de 14h à 19h et du mercredi au samedi de 11 heures à 19 heures et sur rendez-vous