La fabrique du temps – ➡ 05/07 – Galerie Dix9, Paris

La fabrique du temps – ➡ 05/07 – Galerie Dix9, Paris

Exposition collective La fabrique du temps jusqu’au dimanche 5 juillet 2020 à la Galerie Dix9, Paris avec les artistes Leyla Cardenas, Karine Hoffman, Katia Kameli, Vincent Lemaire, Anila Rubiku, Paula de Solminihac, Yang Yi.

Réouverture de la galerie à partir du 15 mai 2020
l’exposition est prolongée jusqu’au 05 juillet

Nouveaux horaires seront appliqués jusqu’à nouvel ordre
jeudi, vendredi de 14h à 19h
samedi de 12h à 19h
et sur RV en contactant: hlacharmoise@yahoo.fr 
ou tel:  06 33 62 94 07

Vaste sujet physique et métaphysique, la définition du temps, son origine et sa nature et de là, les multiples approches pour l’appréhender, n’ont cessé de nourrir les préoccupations humaines depuis des millénaires: qu’il s’agisse de fabriquer un temps objectif nécessaire à l’organisation sociale (pour établir calendrier, datations, horaires), mais aussi de mesurer un temps subjectif, dimension intérieure de notre conscience.
L’écoulement du temps le plus répandu dans les sociétés monothéistes procède d’une lecture horizontale, en datant les événements historiques avant et après une année zéro qui serait la naissance de Jésus Christ. Les archéologues quant à eux raisonnent par stratification, adoptant une lecture verticale proche notamment de la conception chinoise .

Leyla Cardenas_Under other conditions_galerie dix9 paris
Leyla Cardenas, Under other conditions, détail, 2019
Impression par sublimation sur textile, bronze, 119×69 cm

C’est en se référant à cette approche, étudiée lors d’une résidence avec des archéologues à l’Académie Jan van Eyck à Maastricht, que Leyla Cardenas a créé « Interpretation of Deep Time », une installation centrée sur une vidéo filmée dans les alentours de Bogota. La caméra progresse verticalement le long d’un mur de pierre en ruine, enseveli dans la montagne érodée. Cette lecture verticale des strates horizontales vers le haut et vers le bas se traduit dans un continuum d’un présent absolu, sans début ni fin. Les images deviennent objet de méditations complexes sur le temps et les cycles de transformation/destruction. Elles se fondent dans le sol de l’espace de projection mais s’écrasent soudainement dans une nappe réflexive fixée sur ce sol, subvertissant ainsi le récit même. Parallèlement à cette recherche, l’artiste développe ses investigations sur le textile, résultat d’un tissage entre des fils de chaine (vertical) et des fils de trame(horizontal). Dans un même souci de matérialiser le temps, Leyla Cardenas fait imprimer sur textile ses photographies de ruines urbaines. Détissant le tissu en enlevant les fils de trame (espace), elle souligne la disparition progressive de la ruine tout en laissant apparaître le temps.

Vincent Lemaire_galerie dix9 paris
Vincent Lemaire, Rayonnement familial, 2019
Installation de 30 photographies-photogrammes tirées sur papier Ilford baryté brillant, carton de bois, verre, adhésif tissu 231,5 x 191 cm (chaque photo 45,5 x 31 cm)

Visuel de présentation : Sebastian Riemer, Speed Skater (Leow), 2017
151x194cm, Pigmentprint, Ed5+2AP

Galerie Dix9
19, rue des Filles du Calvaire 75003 Paris
M° Filles du Calvaire
Du mardi au vendredi de 14h à 19h, le samedi de 11h à 19h et sur RDV site : contact: Hélène Lacharmoise : +33(0)6 33 62 94 07 – hlacharmoise@yahoo.fr