FANTÔMES TRANSITOIRES – 12/09 au 25/10 – Galerie Belem, Paris

FANTÔMES TRANSITOIRES – 12/09 au 25/10 – Galerie Belem, Paris

Exposition collective Fantômes Transitoires à la Galerie Belem, Paris jusqu’au 25 octobre 2019 avec les artistes Louis Le Kim, Quentin Spohn, Davor Vrankic, Maxime Duveau, Sam Kaprielov, Laurent Saksik.

Vernissage 12 Septembre de 18h à 21h

Les fantômes des artistes sélectionnés pour cette exposition collective n’ont pas de linceuls, ne hantent pas les châteaux gothiques ni ne traversent les murs et les portes.
Dans la vie contemporaine, les apparitions sont si multiples et si fugitives qu’elles portent en elles-mêmes leur propre disparition. Le monde de la virtualité, la manipulation des images, la dystopie et la science fiction ont remplacé les séances de spiritisme et la convocation des esprits. Dans son étymologie grecque, le fantôme est le «fantasme» qui n’existe que dans l’imagination du visionnaire. Un artiste, par son pouvoir de création rend possible la juxtaposition des images, sans contraintes de temps ni d’espace, et démultiplie ses propositions à l’infini. Faire percoler l’invisible dans le visible est le rêve de chacun.

Le fusain, la pierre noire, la mine de plomb, propres à la pratique du dessin, autorisent les jeux d’ombres et de lumière, les passages, les zones transitoires de l’immatérialité.
Il est aussi le véhicule des enfants pour exorciser le trauma, et convoquer le sortilège, le merveilleux. Il cache ce qu’il révèle.
S’il est une ébauche, il précède, comme un spectre, l’oeuvre dans son achèvement.
Parfois, les contrastes en noir et blanc sont les vecteurs du souvenir. Ils évoquent à la fois le cinéma, la photographie, les archives d’histoire.

L’artiste peut ainsi établir une survivance entre le passé et le futur, entre la mélancolie et l’invention, la sublimation et l’altération, le présentable et l’imprésentable. Dans «Histoire de fantômes pour grandes personnes», Aby Warburg, nous parle du temps qui est traversé de formes survivantes. Elles peuvent rester enfouies pendant des années puis soudain resurgir sous une autre forme, sur de nouveaux supports.

Quentin Spohn, Davor Vrankić et Sam Kaprielov illustrent dans des dessins fantastiques à la limite du surréalisme, leur inquiétude face à un danger imminent. Maxime Duveau restaure la mémoire mélancolique d’une Californie mythique, Louis le Kim dépeint une apocalypse en voie de guérison et Laurent Saksik, réinvente l’histoire de l’art grâce à son algorithme.

Ces six artistes expriment de manière parallèle et croisée cette survivance des images et leur délivrance. Ils leur permettent de s’échapper vers d’autres concepts à mi-chemin entre la poésie, l’inconscient et les références classiques. Chacun d’entre eux, est habité par des fantômes transitoires qui se croisent, se matérialisent et s’illuminent sous leur crayon ou leur pinceau.

Quentin Spohn -a3, sans titre, 2014, pierre noire sur toile, 170 x 240 cm

GALERIE BELEM
7 rue Froissart 75003 Paris
contac@galerie-belem.com