02/02▷27/03 – GUILLAUME CONSTANTIN – PANOPTIKUM – KIOSQUE RASPAIL – IVRY SUR SEINE

02/02▷27/03 – GUILLAUME CONSTANTIN – PANOPTIKUM – KIOSQUE RASPAIL – IVRY SUR SEINE

Exposition Panoptikum de Guillaume Constantin du 02 février au 27 mars au KR – Kiosque Raspail, Ivry sur Seine. Avec la participation de Marion Auburtin et Pierre Frulloni.

Vernissage le jeudi 1 février de 18h00 à 21h00

En allemand, le terme Panoptikum désigne une collection de choses ouverte au public et considérée à la fois comme attraction et instrument pédagogique. Constitué d’objets choisis en fonction de leur caractère curieux et intéressant du point de vue de l’histoire, de l’ethnographie, de la culture en général, le Panoptikum accueille couramment les figures de cire. Dans l’Histoire du portrait en cire (1911) de l’historien d’art viennois Julius Von Schlosser, ce dispositif circulaire revient à de nombreuses reprises, comme paradigme. 
Un paradigme qui pourrait bien avoir été matrice de l’exposition de Guillaume Constantin. Le dispositif circulaire évoqué serait alors, idéalement, le Kiosque Raspail, conçu en 1968 par l’architecte ivryenne Renée Gailhoustet. Objet parfaitement géométrique et fonctionnel, utilisé ici comme un espace d’exposition à arpenter de l’extérieur, il se révèle par les différentes fenêtres dont il est constellé.
Du Panoptikum désigné par Schlosser, l’artiste retient et spatialise surtout des objets et des matériaux d’aujourd’hui, prélevés, collectés, empruntés. Un quadrillage de choses, sweat-shirt sans col, fenouil émaillé, os iliaques imprimés, fausses bougies … qui aurait pour vocation de restituer, à l’instar de figures de cire, des motifs fragmentaires et des présences fortuites. Déployés de jour. Scintillants la nuit. Dans ce « château étoilé »1

Guillaume Constantin (1974) vit et travaille à Paris. Diplômé de l’ENSBA, sa pratique artistique convoque la sculpture dans tous ses aspects : matériaux, mises en espace, gestes, displays dans ses projets personnels ou collaboratifs. En interrogeant le rapport à l’œuvre ou à l’objet, sa collection et ses modes de monstration, il met en tension conservation et disparition, visibilité et absence. Programmateur arts visuels aux Instants chavirés à Montreuil, il mène également des projets en tant que commissaire d’exposition.
Il a déjà bénéficié de plusieurs expositions personnelles dont, notamment en 2014, La Constante des variables au CRAC-Languedoc Roussillon à Sète (commissariat Noëlle Tissier), Si personne ne me voit je ne suis pas là du tout au Cryptoportique de Reims (programmation hors-les-murs du FRAC Champagne-Ardenne) ou encore le projet Penser les objets par les bords au MAC/VAL à Vitry sur Seine. On a pu voir son travail récemment au musée du Vieux Nîmes en collaboration avec l’Esban, au CAC Passages à Troyes, au Château D’Oiron. En 2018, il prépare une exposition personnelle chez Bertrand Grimont (Paris), la galerie qui le représente depuis 2011.
Cette exposition de Guillaume Constantin au Kiosque succède à celle de Rémi Uchéda (septembre – décembre 2017). Ils sont tous les deux membres des Ateliers Babiole basés à Ivry.

www.bertrandgrimont.com
www.marionauburtin.com
http://pierrefrulloni.com/
www.facebook.com/AteliersBABIOLE

1 André Breton « Aucune autre femme n’aura jamais accès dans cette pièce où tu es mille, le temps de décomposer tous les gestes que je t’ai vue faire. Où es-tu? je joue aux quatre coins avec des fantômes » – Le château étoilé (1936), L’ amour fou (1937).

 

KR Kiosque Raspail
4 rue Raspail Ivry sur Seine
Galerie Fernand Léger