[EXPO] 25.05 au 08.07 – GILLES DESPLANQUES – HÉTÉROTOPIA – Château de Servières Marseille

[EXPO] 25.05 au 08.07 – GILLES DESPLANQUES – HÉTÉROTOPIA –  Château de Servières Marseille

Exposition personnelle HÉTÉROTOPIA de GILLES DESPLANQUES du jeudi 25 mai au samedi 08 juillet au Château de Servières, Marseille.

VERNISSAGE LE SAMEDI 27 MAI À 11H

A l’occasion du vernissage de l’exposition Hétérotopia, l’artiste Gilles Desplanques propose une invitation spéciale à POSTCOÏTUM (Damien Ravnich and Bertrand Wol ). Post coïtum est le projet de Damien Ravnich (drums, pad) et Bertrand Wolff (synthesizer, laptop) proposant une musique instrumentale nourrie de références électronique, industrielle ou rocPostcok et l’envie de créer un paysage sonore et imaginatif unique. Après Animal Triste (EP) et Himera (LP), produit par le label Daath dont les artistes sont fondateurs, le duo sort Learning to be me, album pensé sur la portée musicale et poétique des recherches sur le transhumanisme. Learning to be me nous raconte l’apprentissage cognitif et émotionnel d’une entité synthétique, que les deux artistes observeraient avec curiosité et méfiance. Plus qu’un voyage ou un traditionnel concept-album, ces 14 titres invitent à une errance teintée de références de science-fiction et d’une anticipation de la mutation inévitable de notre espèce.

Une exposition dans le cadre du Printemps de l’art contemporain PAC 2017 à Marseille
Commissariat : MARTINE ROBIN
Exposition personnelle est coproduite par le Château de Servières et RIAM festival

Cette exposition personnelle est coproduite par le Château de Servières et RIAM festival à travers le dispositif d’aide à la création de la région PACA. À partir d’une reconstitution fidèle d’un écorché architectural de la chambre de son fils, l’artiste déploie un univers fantasmatique. Cette sculpture qui s’apparente à une archéologie de l’intime, agit comme un seuil, un passage vers l’imaginaire. Elle est une matrice autour de laquelle gravitent les projections mentales de l’artiste. « Mon intérêt pour l’architecture tient au fait que le bâti recèle des couches de sens et se pose comme une archéologie de la culture, de l’histoire. La chambre est le lieu de projection des fantasmes par excellence. Cette œuvre constitue le centre d’un monde infini. Celui de l’imaginaire. Je pense les œuvres comme des objets transitoires pour passer d’un état à un autre, d’un monde à un autre. Pour traverser la vie ». G. Desplanques L’artiste opère un transfert spatial par le déplacement d’une architecture dans une autre. Mais aussi un transfert symbolique, où se mêlent les projections mentales de l’artiste à celles de son fils. Ces projections se traduisent par des films où l’artiste évolue dans des espaces périphériques comme dans la vidéo Concrete island, librement adaptée de la nouvelle éponyme de J.G. Ballard. Un homme vit sous les ponts d’une grande métropole. Malgré un contexte difficile, ce Robinson de l’urbanisme concentrationnaire semble s’adapter malgré lui. Il apparait comme la figure loufoque du naufragé moderne. Les autres vidéos montrent l’intérêt de l’artiste pour ces lieux désertés et ces personnages en marge, qui interrogent notre réalité, notre animalité, notre société. A travers l’usage du masque ou d’un accessoire qui cache le visage de l’acteur, le spectateur s’identifie à ces personnages solitaires qui errent dans des zones inhospitalières. A travers son installation et ses nouveaux films, Gilles Desplanques poursuit sa réflexion sur la figure de l’égaré. C’est une figure qu’il explorait déjà dans ses films précédents: UN rescue, Blue Border ou en encore issue de secours qui questionnent de différentes façons, aussi bien l’égarement physique que celui de l’esprit. « Ce qui m’intéresse, c’est le trouble que peut provoquer la marge, la folie et faire entrer le spectateur dans un monde proche du nôtre mais où quelque chose a basculé. L’égaré est celui qui interroge le mystère. » Autour de la chambre, gravitent des objets hétéroclites qui semblent sortir d’un rêve et entretiennent une atmosphère étrange. Certains ont été expulsés, ils dérivent dans l’espace comme le lit ou le tapis qui servent de support au duo de musiciens Postcoitum que l’artiste a invité pour une performance lors du vernissage et avec qui il partage un univers commun. L’hétérotopie (du grec topos, « lieu », et hétéro, « autre »: « lieu autre ») est un concept forgé par Michel Foucault dans une conférence de 1967 intitulée « Des espaces autres ». Il y définit les hétérotopies comme une localisation physique de l’utopie. Ce sont des espaces concrets qui hébergent l’imaginaire, comme une cabane d’enfant ou un théâtre. La chambre est un théâtre cosmique. Un laboratoire des émotions. Un passage entre le jour et la nuit, où le temps et l’espace se diluent.

CHÂTEAU DE SERVIÈRES

11-19 BOULEVARD BOISSON 13 004 MARSEILLE

HORAIRES D’OUVERTURE DE L’EXPOSITION DU MARDI AU SAMEDI DE 14H À 18H ET SUR RDV