Solomon Jamy Brown – Enfants du Paradis Perdu – 12 au 16/06 – Kogan Gallery, Paris

Solomon Jamy Brown – Enfants du Paradis Perdu – 12 au 16/06 – Kogan Gallery, Paris

Exposition personnelle Enfants du Paradis Perdu de Solomon Jamy Brown à la Kogan Gallery, Paris jusqu’au 16 juin 2019.

Vernissage jeudi 12 juin à 19h

Imaginer un projet antagoniste reviendrait à évoquer ces enfants qui, penseurs le soir dans leur lit, se font une idée de leur vie future. Ici, Les Enfants du Paradis Perdu présente des adultes tourmentés par leurs souvenirs d’enfance. Les mises en scène en noir et blanc sont le témoin d’un passé oublié, chaque élément visuel faisant référence à un souvenir. L’adulte vieillit mais l’objet demeure intacte, c’est ainsi qu’une commode joue son rôle de boîte de Pandore, comme un trésor intouchable et éternel. L’imagination est donc la seule clé laissée au spectateur pour comprendre les images.

L’étape de prise de vue apparaît ici comme une rencontre, un échange humain, nostalgique et précieux. La lumière choisie devient le synonyme d’une certaine douceur, considérée par Solomon Jamy Brown comme la meilleure manière de délivrer un message. Au sein de ce projet, le savoir, jugée comme étant un acquis, laisse place à la réflexion et à l’insouciance. Le paradis perdu ferme les yeux sur la réflexion et l’expérience pour privilégier une pensée, et un agissement instinctif. Mais quel est ce paradis perdu ? Il s’agirait d’un «réceptacle», un jardin secret, gorgé d’imaginaire, de plaisirs et de naïveté. Que l’enfant soit heureux ou non, il possède cette petite boîte personnelle. Cependant, en grandissant, l’enfant apprend la vérité, sa vision de la vie devient troublée, altérée par une réalité trop difficile à accepter. Au premier abord, Les Enfants du Paradis Perdu semble présenter un sujet du passé. Pourtant ces convictions demeurent actuelles et interrogent l’humain sur sa place dans la société, ses ambitions et son avenir.

Centré sur la représentation de cette inquiétude, le travail de Solomon Jamy Brown fonde le rêve d’un monde plus authentique. Les modèles de ce projet sont les acteurs de cette renaissance. Le travail photographique vient figer, le temps d’un instant, cette vie qui passe trop vite.

Solomon Jamy Brown et a passé ses premières années au Togo. Il vit et travaille aujourd’hui à Paris. En Afrique, il découvre la photographie en voyant son père passer des heures dans un laboratoire photo noir et blanc. Arrivé en France pour faire des études en ingénierie logicielle, Solomon reprendra une dizaine d’années plus tard, en parallèle de son métier, la photographie, qui est sa grande passion et son engagement artistique. Solomon Jamy Brown aborde la photographie de façon complète et structurée en apprivoisant aussi l’environnement studio, et en utilisant à les techniques de la photographie argentique.
En 2016, il expose une série de portraits de militants engagés et bénévoles, «Osez Citoyen» à la Place de la République à Paris, sous les auspices de la Jeune chambre economique de Paris. En 2017 et encore en 2018, il organise à Paris « les entrevues instantanées », un événement remarqué entre acteurs culturels et passionnés de la photo. Aujourd’hui son nouveau projet « Les enfants du paradis perdu», aborde les thèmes des mémoires d’enfances, aura mis presque 2 ans à être réalisé.

KOGAN Gallery
96 bis rue Beaubourg 75003 Paris – France