8/12 – 13H À 17H30 – RENCONTRES ET DÉBATS À LA MÉDIATHÈQUE MARGUERITE DURAS – BIT20.PARIS

8/12 – 13H À 17H30 – RENCONTRES ET DÉBATS À LA MÉDIATHÈQUE MARGUERITE DURAS – BIT20.PARIS

Le samedi 8 décembre 2018 de 13h à 17h30, la Biennale de l’Image Tangible organise à la Médiathèque Marguerite Duras une après-midi de rencontres et de discussions autour des nouvelles pratiques photographiques, de l’histoire de la photographie expérimentale et de l’avènement des nouveaux outils numériques. Sont invités : deux artistes présentées dans l’exposition phare de la Biennale (visible du 9 au 18 novembre 2018 au Red Studio, 25 rue Boyer, 75020 Paris), ainsi que des théoriciens, historiens et critiques spécialisés en photographie, en art contemporain et en art numérique.

13h15-14h30
Discussion entre Juliette-Andréa Elie et François Salmeron.
Discussion entre Caroline Delieutraz et François Salmeron.

Juliette-Andréa Elie, photographe et artiste-plasticienne représentée par la galerie Baudoin-Lebon (Paris) et la Baro Gallery (Sao Paulo), et Caroline Delieutraz, artiste plasticienne représentée par la galerie 22,48m2, exposeront les enjeux de leur travail et de leurs démarches à François Salmeron, critique d’art, enseignant en photographie à l’Université Paris 8 et co-directeur général de la Biennale de l’Image Tangible. Les artistes expliciteront au public leurs approches, leurs méthodes et répondront à ses questions.

Juliette-Andréa Elie
Née en 1985, Juliette-Andréa Elie vit entre le Brésil et la France. Elle est diplômée de l’ESBANM à Nantes (2010) et de la Concordia University à Montréal.
Représentée par la galerie Baudoin-Lebon (Paris) et la Baro Gallery (Sao Paulo).

Caroline Delieutraz
Née en 1982. Vit et travaille à Paris.
Représentée par la galerie 22,48 m² (Paris).

François Salmeron
Critique d’art membre de l’AICA (Association Internationale des Critiques d’Art), journaliste, conseiller artistique, chargé de cours au Département de Photographie de l’Université Paris 8, directeur général associé de la Biennale de l’Image Tangible.

 

15h-15h45
Conférence de Marc Lenot.
« Petite histoire de la photographie expérimentale »

Auteur de l’ouvrage Jouer contre les appareils, paru aux Éditions Photosynthèses (Arles), Marc Lenot y retrace l’évolution de la photographie expérimentale à travers l’analyse des œuvres d’une centaine de photographes. En effet, depuis ses débuts, la photographie n’a jamais cessé d’expérimenter, et ne s’est jamais limitée à la simple fonction de reproduction ou de documentation du réel. Il serait également intéressant de comprendre que la photo n’a pas attendu l’avènement du numérique pour expérimenter et modifier notre vision du réel.

Marc Lenot (né en 1948, Polytechnicien, diplômé du M.I.T., master de l’EHESS) a soutenu en juin 2016 une thèse sur la photographie expérimentale à l’Université Paris 1 Sorbonne sous la direction de Michel Poivert. Il a aussi écrit plusieurs essais sur le photographe tchèque Miroslav Tichý. Lauréat 2014 du Prix de la critique décerné par la section française de l’AICA (Association internationale des Critiques d’Art), il a été, à ce titre, l’éditeur du livre Estefanía Peñafiel Loaiza, fragments liminaires (les presses du réel, 2015). Il est aussi l’auteur du blog Lunettes Rouges sur l’art contemporain publié sous l’égide du Monde. Il partage son temps entre Paris et Lisbonne.

 

16h-17h30
Discussion-débat entre Jean-Luc Soret, Dominique Moulon et Fanny Lambert, animée par l’équipe de la Biennale de l’Image Tangible.

« Récupérations, détournements, scan 3d, banques d’images, Google view, algorithmes, manipulations numériques, autant de procédés et processus contemporains de créations d’une image.
Sommes-nous en train de perdre le lien avec l’acte photographique intrinsèquement lié au réel et au tangible ? »
La Biennale de l’Image Tangible propose une série de questionnements sur l’avènement des nouvelles technologies de l’image, et si le lien «ombilical» qui semblait relier la photographie au réel est définitivement rompu, ou en phase de mutation profonde.
En quoi la multiplicité des outils et leur facilité d’utilisation et d’adaptation (nouvelles sources de captation ou de productions d’images. Internet, banque d’images, technologies 3D…), facilitent un glissement de positionnement face au réel de la part des créateurs d’images ?
L’apparition importante d’œuvres uniques et d’interventions sur la matière photographique elle-même de la part des artistes n’est-elle pas une tendance visant à retrouver ce lien avec une certaine matérialité ou réalité tangible ?
Devant la production exponentielle d’images et leur interpénétration, ou s’arrête leur appropriation en tant qu’œuvre d’art par l’artiste, et qu’est ce qui la rend unique ? 
La pièce unique est-elle la seule réponse ?

Jean-Luc Soret est commissaire d’exposition, responsable des projets nouveaux médias de la Maison Européenne de la Photographie (MEP), co-fondateur et directeur artistique du Festival International @rt Outsiders qui fut organisé à la MEP de 2000 à 2011. Depuis 2003 il a organisé des expositions ou collaboré à de nombreux événements consacrés aux pratiques artistiques inspirées par la recherche ou l’activité spatiale. Il est, par ailleurs, membre du Leonardo Space Art Working Group (Usa), du Conseil scientifique du Leonardo/Olats Space and the Arts Project (Fr), du Zero-Gravity Art Consortium (US).

Dominique Moulon est enseignant, chercheur, critique d’art et curateur indépendant. Titulaire d’un doctorat en Arts et Sciences de l’Art, il est membre du laboratoire Art & Flux de l’Unité Mixe de Recherche ACTE (CNRS / Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), de l’Association Internationale des Critiques d’Art (AICA) et de l’International Association of Curators of Contemporary Art (IKT).

Diplômée d’un cycle de muséologie à l’Ecole du Louvre, Fanny Lambert est critique d’art, commissaire d’exposition indépendante (CEA), en charge du Pôle Art Contemporain à la galerie Gradiva, et enseignante. Spécialisée en art contemporain et photographie, elle s’intéresse particulièrement au corps dans l’image et à l’image contenue dans l’archive mais aussi aux spécificités de monstration des productions dites éphémères ou performatives. Elle a collaboré à L’Oeil de la Photographie et à Beaux Arts Magazine. Elle s’attache à conduire une mise en regard de l’art contemporain et de l’image dans les pratiques actuelles. Depuis 2016, elle enseigne l’Histoire de l’art des années 1960 à nos jours à l’Université Paris 8, où elle y développe un axe dédié à la perception critique de l’image.

 

Visuel de présentation : détail d’une oeuvre de Juliette-Andréa Elie

Médiathèque Marguerite Duras
115 Rue de Bagnolet, 75020 Paris