Rebecca Brodskis & Didier Viodé – L’Autre – à partir du 23/01 – SEPTIEME Gallery, Paris

Rebecca Brodskis & Didier Viodé – L’Autre – à partir du 23/01 – SEPTIEME Gallery, Paris

Duo show L’AUTRE de Rebecca Brodskis & Didier Viodé à partir du 23 janvier 2020 à la SEPTIEME Gallery, Paris.

Vernissage jeudi 23 janvier de 18h à 21h

Le travail de Rebecca Brodskis est une forme d’exploration par la peinture du rapport entre l’être et la matière et de l’impact du social sur l’individu. Happée par des moments de vie qui l’entourent, des discussions, des images ou des personnages, Rebecca interroge ces instants du quotidien fugaces dont on ne se souvient pas, mais qui façonnent l’existence. Elle s’est attelée à questionner le fondement des relations humaines tout en interrogeant le contexte social dans lequel nous évoluons, un monde en perpétuel mutation enchâssé de liens qui nous échappent. Elle use de cette richesse complexe issue de la mixité sociale qui l’environne, de la confrontation des cultures et des individus. C’est aussi la perte de repère des sociétés contemporaines, entraînée par la remise en cause des fondements sociaux qui intéresse Rebecca. Elle pointe le doute, l’inquiétude et la désorientation de ses personnages dans des environnements totalement décontextualisés, qui sont à la fois néant et décor de l’universel. Ses personnages sont chacun des métaphores de l’homme contemporain, enchevêtrés dans des cercles sociaux de plus en plus étendus, divaguant dans les méandres de villes tentaculaires, condamné à une extrême lucidité mais constamment envahi par la peur du lendemain.

Pour l’exposition, Didier Viodé présente l’Acte II de sa série Les Danseurs du Crépuscule, un projet arpentant la magie et la beauté du corps en mouvement, l’expression faite par l’homme de sa culture, de son intimité intérieure et de son regard sensible sur le monde. Le projet est la continuité d’un projet antérieur, datant de 2016, Les Marcheurs, séries de dessins et de toiles explorant le rapport de l’homme à la marche, ce mouvement permanent de l’avancée, du dépassement de soi et des espaces. Progressivement Didier pour qui la marche est une quasi-danse, aborde l’étude de l’homme et son envergure par la danse elle-même. Attiré par la possibilité de s’extraire de son environnement culturel d’origine, il souhaite s’adonner à l’observation extérieure de corps en mouvement au sein d’une culture qui lui est inconnue. Mû par la volonté d’épouser la culture de l’autre, il utilise le langage corporel pour accéder à un ensemble de significations issues d’un autre monde. Ayant vécu en Côte d’Ivoire et au Bénin, il est pétri de danses traditionnelles, pour ce projet il souhaite s’attarder sur des gestes qui ne lui appartiennent pas. Didier Viodé désire étudier l’autre, en bon anthropologue et, par le dessin et la peinture faire jaillir ce « moment doré » du photographe, le cliché parfait où le corps semble être en harmonie totale avec son espace, ce moment où l’espoir jailli. La danse est pour Didier la signification d’un espoir, d’un mouvement commun et universel, d’un alignement de la beauté et de l’être.

Rebecca Brodskis est née en France en 1988, elle vit et travaille à Paris. Elle passe la majeure partie de son enfance à voyager et à vivre entre la France et le Maroc. Elle étudie la peinture aux ateliers des Beaux Arts de la Ville de Paris et au Collège d’art et de design Central St. Martins à Londres. Peu de temps après, elle travaille à New York en tant qu’assistante de l’artiste norvégien, Lars Laumann. Après un certain temps à New York, Rebecca revient en Europe et choisit Berlin comme nouvelle base. Ayant toujours été attirée par les études théoriques, elle a terminé un Master en sociologie sur les thèmes de la vulnérabilité et de la crise sociale, avant de rentrer s’installer à Paris.

Né en Côte d’Ivoire et originaire du Bénin, Didier Viodé, débute ses études à l’Institut National Supérieur de l’Art d’Abidjan, puis les poursuit en France au moment où la Côte d’Ivoire s’enfonce dans une impasse politique. Il découvre pendant ses recherches aux Beaux-Arts le mouvement FLUXUS qui prône que tout est art. Il commence alors à utiliser dans son travail des matériaux insignifiants tels que : les cartons, le plastique, les toiles de jute, les vieux journaux qu’il colle directement sur ses différents supports. Son inspiration lui vient de la rue, de son environnement, de la société et des médias. Il observe l’Homme, l’Immigré, peint, photographie et filme son quotidien. Plaçant L’Être humain au coeur de ses préoccupations, son objectif est de donner à regarder le monde à travers son art. En 2016, à travers sa série Les Migrants, encre sur papier, il met en scène des migrants sur le chemin de l’Espérance, qui bravent les éléments naturels, la mort, l’indifférence, le mépris et fuient la guerre à Alep en Syrie, en Irak, en Afrique ou ailleurs.

Visuel de présentation : courtesy des artistes Rebecca Brodskis (gauche) & Didier Viodé (à droite) et de la SEPTIEME Gallery, Paris

SEPTIEME Gallery
31 rue de l’Université
75007 Paris
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