Kim KototamaLune – Le Prologue de la Matière – 23/01 au 07/03 – Galerie Da-End, Paris

Kim KototamaLune – Le Prologue de la Matière – 23/01 au 07/03 – Galerie Da-End, Paris

Exposition personnelle Le Prologue de la Matière de Kim KototamaLune du 23 janvier au 07 mars 2020 à la Galerie Da-End, Paris.

Vernissage le jeudi 23 Janvier de 18h à 21h

Les nouvelles sculptures aux formes organiques de Kim KototamaLune (née en 1976 à HoChi-Minh-Ville, Vietnam) témoignent de ses multiples intérêts pour les neurosciences, la physique quantique ou la philosophie orientale, lesquels constituent, entre autres choses, les éléments moteurs de sa pratique des arts plastiques. Car au-delà des performances techniques que requière précisément le maniement du verre, l’artiste est avant tout animée par une question : « Comment incarner cette sensation impossible à nommer ? », celle que certains appellent le vide et que d’autres, les scientifiques, qualifient de « prologue de la matière1 ».

Obnubilée par cette problématique, la plasticienne conçoit des installations avec ces sculptures de verre qu’elle soude ou file consciencieusement, sans moule ni matrice, pour, justement, mieux se confronter au vide. Le geste est à la fois obsessionnel et thérapeutique lorsqu’elle tisse cette dentelle fragile et aérienne. Telle une ode au dialogue entre Science et Art, trois installations majeures rythment l’exposition et témoignent de la volonté de Kim KototamaLune de confronter les mondes microscopiques et macroscopiques. À travers l’œuvre Le Crépuscule des Âmes, un arbre érodé qui semble se revitaliser grâce à une multitude de pousses écloses, l’artiste aborde le thème de la métamorphose des corps et de leur régénération. Aussi fait-elle directement référence à ce qui pré-existe à la matière, à cette quête des origines et de la mémoire cellulaire, notamment avec Le Silence du Nom, sculpture en forme d’œuf réceptacle. Enfin, Une Espèce d’Eternité, un cœur d’embryon démesurément grand (né du programme Organoïde mis en place par l’Institut Pasteur) évoque aussi bien les richesses symboliques du cœur que l’importance des avancées scientifiques sur cet organe.

Comme une nécessité vitale de trouver une issue à son histoire personnelle, Kim KototamaLune crée à travers ses œuvres la possibilité d’un espace d’entre-deux, avec ces interstices « qui permettent le mouvement intérieur, passant du néant destructeur au vide fécond, un vide qui accueille et dont la spatialité s’étend à l’infini ». L’artiste, davantage guidée par une recherche de sens que par une esthétique formaliste, questionne les correspondances entre flux intérieurs et variations extérieures, entre chair et matière, entre vide quantique et vide des origines (taoïste), pour nous révéler l’invisible dans un visible fait de transparence et de lumière.

Avec la participation de Jean-Benoist Sallé

1- Etienne Klein, Ce qui est sans être tout à fait : Essai sur le vide, Acte Sud, 2019

Kim KototamaLune, Le Silence du Nom, 2018
Verre filé au chalumeau, 160 x 105 x 105 cm
Courtesy de l’artiste et la Galerie Da-End

Visuel de présentation : Kim KototamaLune, Installation Le Chant du Ventre, 2019
Courtesy de l’artiste et la Galerie Da-End

Galerie Da-End
17 rue Guénégaud, 75006 Paris
+ 33 (0)1 43 29 48 64

Kim KototamaLune_exposition Le Prologue de la Matière_Galerie Da-End Paris
Kim KototamaLune, Le Crépuscule Des Âmes, 2013
Verre filé et soufflé, 102 x 80 x 82 cm
Courtesy de l’artiste et la Galerie Da-End