Guillaume Boulley – Il y a des tableaux parce qu’il y a des murs – 16/11 au 11/01 – Interface, Dijon

Guillaume Boulley –  Il y a des tableaux parce qu’il y a des murs – 16/11 au 11/01 – Interface, Dijon

Exposition personnelle Il y a des tableaux parce qu’il y a des murs de Guillaume Boulley du 16 novembre 2019 au 11 janvier 2020 à Interface, Dijon.

Vernissage samedi 16 novembre à partir de 18h

concert Arrington de Dionyso
21 novembre • 19h • prix libre
soirée coproduite avec Sabotage 

cycle internote • 9 janvier • 18h 
soirée coproduite avec Why Note

« Aujourd’hui, toutes les quincailleries vendent des rouleaux à peindre et de grands pots de rouge, de jaune, de bleu. Sur la planète, il est vrai, tout le monde n’a pas encore accroché son Monochrome ».

Georges Perec

À l’origine il y a un regard, et l’influence d’un contexte à la fois d’existence, mais aussi de présentation de la peinture, qui déterminent sa lecture et sa perception. Un regard porté sur le monde, notre quotidien : une certaine esthétique collective que je traduis en terme de matières, de supports, de gestes, de surfaces.

Mon travail s’inscrit dans l’héritage du minimalisme et de la peinture radicale, concrète, interrogeant le médium peinture au travers ses propres moyens d’existence. Je considère, pense et produis des peintures avec comme postulat de départ, ce qu’Olivier Mosset définit comme « des ready-made invisibles », quelque chose qui existe déjà : formes, couleurs, objets, espaces, des éléments concrets. J’emploie principalement des peintures de bâtiment, industrielles (similaires à celles appliquées sur le mur), ainsi que des laques de carrosserie et parfois de l’huile, variant aussi les outils : brosse, rouleau, pistolet, le plus souvent en minimisant toute trace de facture.

La question du support est essentielle dans mon travail. Je me laisse la liberté d’investir différents espaces tels que le mur et le tableau, ne me limitant pas à ce dernier bien que celui-ci tienne une place fondamentale. La notion [d’espace de la peinture et de peinture dans l’espace] est devenue au fil du temps l’axiome de ma recherche, conditionnant à la fois mon regard, ainsi que ma manière de concevoir la peinture. 

Faisant écho au positionnement de Frank Stella : « What you see is what you see », mes peintures revendiquent une position frontale dans le sens où ce qu’il y à voir c’est cela : de la peinture. Néanmoins, il n’est pas uniquement question de révéler l’espace extérieur au tableau, mais aussi d’inclure celui-ci dans la perception de la peinture, en traitant de la réalité matérielle des composantes de cette dernière. Le mur joue un rôle majeur, il est au coeur de mon travail impliquant une notion de champ hors-champ, de vide et de plein que le format sublime par sa présence. Cela se traduit par une réflexion sur la notion de limite du médium, autant sur le plan formel que conceptuel. J’aborde le mur tel un catalyseur : la condition première et déterminante de l’existence de l’objet peinture. Comme le dit Georges Perec dans son oeuvre espèces d’espaces : « Il y a des tableaux parce qu’il y a des murs ».

Interface
12 rue Chancelier de l’Hospital 21000 Dijon
Ouverture du mercredi au samedi de 14h à 19h
fermé du 23 décembre 2019 au 1er janvier 2020

L’association Interface est soutenue par la Direction régionale des affaires culturelles de Bourgogne/Franche-Comté, le Conseil régional de Bourgogne/Franche-Comté, le Conseil départemental de la Côte d’Or, la ville de Dijon et par la société Adhex technologies.