[Exposition x projections] 17/10 ▷ 26/11 – Esthétique de la rage – Shakirail/Cinéma de Villiers-sur-Marne/Centre d’Art Aponia

[Exposition x projections] 17/10 ▷ 26/11 – Esthétique de la rage – Shakirail/Cinéma de Villiers-sur-Marne/Centre d’Art Aponia

Exposition et projections Esthétique de la rage du 17 octobre au 26 novembre aux Cinéma de Villiers-sur-Marne/Centre d’Art Aponia

Le projet « Esthétique de la rage » est composé d’une exposition et d’une sélection de courts-métrages.

Programme des projections :

✦ Exposition du 04 au 26 novembre au Centre d’Art Aponia avec les artistes Jérôme Avraham Benarroch, Franco Bellucci, Klervi Bourseul, Anibal Brizuela, Julie Dalmon, Odonchimeg Davaadorj, Claude Lévêque, Tina Merandon, Marlène Mocquet, Gwénaëlle Plédran du Boullay, Eric Pougeau, Vincent Prieur, Jeanne Rimbert, Chloé Silbano.

Vernissage de l’exposition le samedi 4 novembre,

✦ 12/11 Projection au Cinéma de Villiers-sur-Marne le dimanche 12 Novembre à 11h & brunch

 » La rage, c’est ce qui surgit dans les cités des quartiers nord de Marseille, les prisons surpeuplées, les écoles défavorisées, les camps migratoires ; là où tout est organisé pour que la vie des humbles soit une humiliation. L’esthétique de la rage fut portée par l’Abbé Pierre, Coluche, Daniel Balavoine, elle amena révolte, réparation, soutien aux plus démunis. Cette sélection sociologique est également politique : les jeunes de la classe favorisée occupent en majorité les grandes écoles. Cette répartition élitiste se présente comme naturelle alors qu’elle n’est qu’un diktat dirigé par un petit groupe social. Il en va de même pour les jobs de survie : les emplois aidés, les emplois précaires sont stigmatisés. L’égalité n’existe pas, c’est un mensonge de dire que l’on peut étudier en livrant des pizzas. Les grands groupes et leurs actionnaires deviennent de plus en plus riches alors que les salaires ne permettent pas de se loger dans les capitales. Il faut s’exiler loin du centre et il est interdit aux plus pauvres d’y revenir pour ne pas polluer l’atmosphère. L’idée prégnante est de cantonner les exploités dans des villes dortoirs loin des centres touristiques, avec les migrants, les fous, les prisonniers. De cette oppression physique et mentale vient d’abord la consternation, l’épuisement, la non-vie, mais à force de coups répétés l’homme comme l’animal peut à tout moment se révolter. Les cinéastes et les artistes présents dans cette exposition ont chacun à leur manière un haut le cœur, un questionnement rageur et esthétique sur l’échelle des valeurs.  » Laurent Quénéhen

Sélection Brigade des Images 2017, Esthétique de la rage, 66’ : 

✦ Alexei Dmitriev, The shadow of your smile, (L’ombre de ton sourire) 3’05, 2014 (Russie)
Un film qui explore la beauté d’un sourire féminin dans un univers pornographique.

✦ Alison Bignon, Zhora. F, 7’, 2014 (France)
Les carnets de chagrin sont le résultat d’expériences recueillies par Alison Bignon. Elle reçoit des inconnus qui lui livrent leurs chagrins d’amour, leurs désillusions et autres émotions fortes qui ont laissé une vraie impression dans le coeur de leur porteur.

✦ Markela Panegyres, Fuck Off, 1’28, 2017 (Australie)
Fuck Off est un travail de performance et vidéo viscéral et brut qui exprime une forme de rage extrême qui ne peut être totalement articulée ou exprimée en raison de son origine dans des expériences traumatiques sévères.

✦ Pedro Del Río, Mudanza, (Emménagement) 5’21, 2016 (Espagne)
Un couple teste sa relation en utilisant les nouvelles technologies

✦ Stephen Gunning, Meantime, (En attendant) 7’,  2006 (Irlande)
Le film a été tourné lors des émeutes de la love parade de l’Ulster à Dublin, ils protestaient contre ce qu’ils pensaient être une union du gouvernement irlandais avec l’IRA.

✦ Carlos Gómez-Trigo, Maelsltrom, 2’59, 2017 (Espagne)
En utilisant les codes stylistiques du Western, Maelstrøm explore deux axes et les poussent à l’extrême. L’obsession pathologique conduit une personne à prendre des décisions qu’elle n’aurait pas prises autrement.

✦ Yves-Marie Mahé, en bleu, blanc et rouge, (in blue, white and red) 4’, 2016 (France)
Accueillir plutôt que bombarder.

✦ Donnie Nasco, Anti-Héros, 3’37, 2014 (France)
La radicalité n’est pas feinte parce qu’elle est toujours subie, que peut faire un homme seul pour s’affranchir des limites du déterminisme ? Réponse : des attentats picturaux ou pas tant qu’il reste encore un choix.

✦ Boris du Boullay, J’écoute du rock (ou C. Jérôme je sais plus) 1’ 14’’, 2007 (France)
I’m listening to rock’n’roll (or C. Jérôme I can’t remember)
C’est la vie imaginaire de Boris du Boullay J’écoute rock’n’roll (ou C. Jérôme, je ne me souviens pas)
C’était la vraie vie de Boris de Boullay

✦ Amandine Ferrando, aussi loin qu’un endroit, (as far away as a place) 7’, 2017 (France)
La rage… n’est peut être que le moteur de notre survivance. Celle qui vient du dehors, celle qui nous heurte en plein dans nos intérieurs. Par la beauté nous trouvons la force de contempler les barrières qui nous sont parfois imposées. Ils tenaient les murs comme on tient le gouvernail d’un bateau. Ils voyaient le ciel dans le ciment et des oiseaux dans les graviers.

✦ Yves-Marie Mahé, C’est de la merde, 4’, 2017
40 ans d’histoire de France résumés en une expression.

✦ Jose Manuel Carrasco, Vida en Marte, La vie sur Mars, 16’06, 2016 (Espagne)
Que devient le désir au fil du temps ?

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