I’m easy to please – 21/02 au 08/03 – Plateforme Paris

I’m easy to please – 21/02 au 08/03 – Plateforme Paris

Exposition I’m easy to please du 21 février au 08 mars 2020 à Plateforme Paris avec Manon Harrois, Alexandra Sá, Emmanuel Simon, Rémi Ucheda.

Vernissage vendredi 21 février de 18h à 22h

Majoritairement individuelle, la pratique plastique est aussi à envisager sous l’angle de différentes modalités d’échange entre artistes, avec le public et avec des contextes rencontrés.
Ces questions, qui prennent leurs racines dans les groupes et mouvements des avant-garde historiques – comme Dada, les situationnistes ou Fluxus –, trouvent un nouvel essor dans le contexte actuel.Les quatre artistes invités mettent en jeu des processus de coopération, de collaboration ou d’hybridation, notamment dans leur fabrication ou leur mode de diffusion.
Pendant l’exposition un événement pourra avoir lieu durant lequel une ou plusieurs œuvres seront activées par une performance ou toute autre action artistique.
La pièce d’origine en sera peut-être modifiée ou déplacée, amenant à une autre perception de celle-ci.
I’m easy to please induit une forme de disponibilité, de jeu entre les artistes, entre les œuvres présentées mais également entre les expositions successives de Plateforme. Les pièces sont autonomes mais aussi praticables, ou au repos, en attente, prêtes à accueillir une activité à travers ces invitations.

Manon Harrois
Manon Harrois est née en 1988 à Reims. Elle vit et travaille à Troyes.
La sculpture de Manon Harrois, To carry around, impulse des expériences, de la mobilité, la métamorphose d’un language.

 » L’oeuvre de Manon Harrois n’existe pas. Ou n’existe qu’en circulation, d’une pratique à l’autre, d’un pays à l’autre, ici, là. Jamais vraiment finie son oeuvre mouvante se donne à voir dans le flux sans fin du vivant, dans le flux sans fin d’un « work in progress » saisissant. Ici, la performance est une ébauche au dessin. » 

Michel Nuridsany
I'm easy to please_Plateforme Paris_© Manon Harrois-Do you ever run
Manon Harrois, Do you ever run ? instrument à visage, 2019
Bois et latex crédit photo © Manon Harrois

Prendre en charge le hasard.
Contraire à l’expression de la non volonté, le hasard à un niveau de sérieux
Il est question de prendre en charge le hasard
On parle de rencontre déterminée, où, la matière mesure, de travail déterminé et à déterminer    
Mon travail porte sur la relation.
Les éléments, les personnes, la situation.
Je compose en faisant oeuvre un tissu qui tire une cohérence de ces conjonctions
Observations /expériences /gestes / formes de vie sont des leitmotivs.
Dans mon travail la question du langage, de la communication et de la relation entre des
êtres vivants est récurrente. Les formes de vie m’obsèdent beaucoup.
Comment tel animal, telle chose va se transformer, se modifier.
La métamorphose revient souvent.
L’idée qu’il y aurait un ordre caché, possiblement un langage directement lié à l’espace.
Au fond, l’espace, la conscience de l’espace entretiennent un lien d’intimité dans mon
travail. Relier l’espace à une forme de dessin, une forme de notation (partition) sous entend la possibilité d’une interprétation consciente qui se distingue de la mesure par exemple.
L’improvisation comme une stratégie de survie.

Alexandra Sá
La stabilité du volume d’Alexandra Sá est mise en tension par un déplacement, un chevauchement, une pratique de celui-ci.

« Ici et maintenant, comme ailleurs dans le travail d’Alexandra Sá, il est question d’usage, d’accueil et d’œuvre-lieu. Avec, par exemple, Vert (creux) cette structure en mdf vert teinté dans la masse dans laquelle on est invité à entrer, dé-poser, agir, faire, ou Ban C (LeBeau / rouge), un banc installé à l’extérieur, en chêne massif et métal rouge sur lequel on peut s’asseoir, s’allonger, s’appuyer, etc. Mais c’est en réalité tout l’espace et l’architecture du 116, dans lesquels nous sommes invités à circuler, que l’artiste transforme en une grande sculpture-extended, en creux et / ou en plein, en reliant le sol au plafond par le biais des tubes de Piliers ou en se servant des murs de salle d’exposition comme socle. »

Extrait du texte de Maryline Robalo- édition exTend ed 2017
I'm easy to please_Plateforme Paris_Alexandra-Sa-Beige-crédit photo © Jérome Combe
Alexandra Sá, Beige, 2017
Mdf, sangle, divers Crédit photo: © Jérome Combe

Alexandra Sá (1967) a reçu la bourse individuelle de création DRAC en 2009 et participé à de nombreuses expositions et résidences en France et à l’étranger : No Vinco, Galerie Giefarte, Lisbonne 2019, Assemblages persistants, Galerie Fernand Léger Ivry 2019, Units, Galerie Quatre Arles 2017, Microscopie du banc, Centre d’art de l’Onde, Vélizy- Villacoublay 2016, Là-haut, La Graineterie, Houilles 2015, Twist the real, Plateform Revolver, Lisbonne 2014, Deux pièces meublées, Galerie Jean Collet, résidence aux Maisons Daura en 2012, au centre d’art les Eglises à Chelles en 2010, Carte Blanche Cultures France en Espagne 2006, à Appelboom et ACA Dordogne en 2006 et à Pingyao, Chine en 2003.
En 2011, Alexandra Sá a reçu une bourse de recherche du CNAP pour les USA et a publié aux Editions Analogues, un catalogue sur son travail.

Emmanuel Simon
La peinture d’Emmanuel Simon recouvre partiellement celle de Flora Moscovici, vestige voulu de l’exposition Locus Amoenus.

La pratique d’Emmanuel Simon consiste, notamment, à questionner les codes de l’exposition et la place de l’individu dans le collectif. Que ce soit lors de ses résidences ou de ses participations à des expositions, il sollicite des artistes afin que de travailler ensemble. Cela va de la formation d’un collectif éphémère, pour produire des œuvres collaboratives, à la création d’un groupe qui va concevoir une exposition collective. Sa position d’auteur omniscient vis-à-vis de son propre travail est ainsi mise à mal, questionnée. Un renversement du rapport à l’autorité s’opère : la sienne se dissout dans ces groupes où toutes les décisions sont prise de manière collégiale, tandis qu’il emprunte celle des jurys et commissaires d’exposition, en subtilisant momentanément leur pouvoir décisionnaire.

I'm easy to please_Plateforme Paris_Emmanuel-Simon-Vue de l'exposition (H)all over 17-Archipel #2-Ecole municipale d'arts plastiques de Denain-2019
Vue de l’exposition (H)all over 17 – Archipel #2, École municipale d’arts plastiques de Denain, 2019 (H)all over 17 – Archipel #2, peinture murale à l’aquarelle, 420 x 1500 cm, 2019 supportant de gauche à droite : Michael Lilin, Your hand your lips, encre et aquarelle sur papier, 60 x 45 cm, 2019 ; Florence Bazin, MC – 15 – 15 -01,carton duo, dimensions variables, 2019 ; Michael Lilin, Some elegant prank,encre et aquarelle sur papier, 60 x 45 cm, 2019 crédit photo © Emmanuel Simon

Né en 1989 à Paris puis diplômé de l’Institut supérieur d’art de Toulouse en 2014, Emmanuel Simon vit désormais à Aulnay-sous-bois. N’ayant pas de pratique d’atelier quotidienne il travaille là où se trouvent ses expositions et ses résidences. En effet, son travail l’amène à ne produire que pour des temps de monstration public, toujours en collaboration avec d’autres artistes. Cette manière atypique de questionner le statut de l’auteur·e et de l’œuvre d’art l’a amené à exposer, tant dans des lieux institutionnels  — comme le 104, lors de la 65ème édition du salon Jeune Création en 2014, le Frac Occitanie-Montpellier en 2016 ou la Friche la Belle de mai à Marseille en 2017 — que dans des artists-run space, Lieu-Commun à Toulouse en 2016, Sous les tropiques et LaVallée à Bruxelles en 2016 également ou Grande Surface, Bruxelles, en 2018.
Il participe également à plusieurs résidences d’artistes comme Post_Production à Lieu-Commun, Astérides à Marseille, Archipel dans les Hauts de France ainsi que lors du festival Des artistes chez l’habitant dans le Tarn.
En 2020 son travail sera visible dans les ateliers 45ter et Cyberrance à Montreuil et Romainville, ainsi qu’au Frac Grand-Large à Dunkerque.

Rémi Uchéda
Repose, le tatami gravé de Rémi Uchéda, peut devenir le lieu de l’exercice d’une parole ou d’un geste répété, dansé.
Dans le temps du glissement et la trace qu’il laisse, du regard vers l’expérience, de la distance à l’accueil, d’action courte en action longue -(s’)allonger, mesurer, étirer, étendre, (se) fondre-, de forme en geste, par la performance, Rémi Uchéda interprète les sculptures, les siennes, d’autres, pas à pas, corps à corps. Il s’avance, se risque et répond à l’invitation de ces objets à venir les éprouver, les pratiquer, les bouger, les danser. De venir «s’essayer» encore et encore à la sculpture, s’y frotter. Et par-delà, peut-être, de la réinventer. Avec lui les œuvres deviennent des objets, les sculptures des espaces scéniques, des practices. Les systèmes sont renversés. Les formes et formats étirés, éprouvés, cultivés, fendus en deux…

Rémi Uchéda est né en 1969 à Gange. Il vit et travaille à Paris. Diplômé des écoles des Beaux-arts de Nîmes puis Montpellier, il a bénéficié de nombreuses bourses, résidences et commandes publiques. Régulièrement invité à participer à des expositions, on a vu son travail dans Attention à la marche (histoire de gestes) à La Galerie de Noisy-le-Sec en 2005, Postures, Galerie de Villa des Tourelles, Nanterre, SaisiExposition, résidence 2angles Flers en 2006, Des constructeurs éclectiques au CRAC de Sète en 2008, TransfrontaliersVéhicule l’adhérence au 19 CAC de Montbéliard en 2010, À Peler au VOG, CAC de la Ville de Fontaine, Grenoble 2012, Deux Pièces Meublées à la Galerie Jean-Collet Vitry-sur-Seine en 2014, Dégagements / Déplacements au Générateur à Gentilly en 2016, Architextures de paysage #1 au Château d’Oiron en 2017, à 100m au K R, Galerie Fernand Léger à Ivry-sur-Seine en 2017, Reporte, exposition et performance au Mètre Carré à Metz en, 2018, a­_meublements au centre d’art Faux mouvement en 2018, Pratique en deux, action à L’H du siège à Valencienne en 2019.
Plusieurs publications lui ont été consacrées.

Visuel de présentation : REMI UCHEDA, Repose, 2x1m, 2017
crédit photo © Rémi Uchéda

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