[EXPOS] 15.06 – Lancement du Virtual Dream Center 1.2

[EXPOS] 15.06 – Lancement du Virtual Dream Center 1.2

Virtual Dream Center 1.2, la troisième application du centre d’art virtuel, sera disponible en téléchargement libre à partir du 15 juin 2017.

Elle présentera quatre expositions inédites :

👉 « MAUVAISE PORTE » de Benoît Aubard

👉 « La possibilité que je m’appelle moi-même » de Laura Porter et Valentin Lewandowski

👉 « In order to produce a reasonably clear image » de Luke Rogers

👉 « The Boxmaker » de TRH

 

Présentation Virtual Dream Center est un centre d’art basé sur internet, dont l’activité principale est la production et la diffusion d’expositions virtuelles. La mission de Virtual Dream Center se rapproche de celle des centres d’art traditionnels, en étant un espace destiné à soutenir la création et la recherche dans l’art contemporain. S’il promeut des œuvres avant tout virtuelles, il en conserve le principe de programmation, puisque trois fois par an, Virtual Dream Center présente un nouveau bloc d’expositions. La programmation s’échelonne ainsi selon un rythme trimestriel. Le centre a également vocation à prolonger son activité dans la production d’évènements et d’œuvres connexes, comme des performances, des workshops, ou des éditions de multiples.
Virtual Dream Center 1.2

Issu d’un workshop, organisé par Dixie Lab pour les étudiants de l’ENSA Paris-Malaquais, le décor qui accueille le spectateur est une nouvelle fois une proposition spécifiquement conçue pour l’application. Le paysage qui s’ouvre devant le visiteur est une étrange combinaison spatiotemporelle juxtaposant à travers une nuit étoilée : montagnes, ruines, village médiéval et univers génératif. Une cartographie inédite se met en place et établit un parcours aux embranchements multiples sur lequel nous devons avancer pour trouver l’entrée de chaque exposition. Cet espace d’accueil rejoue et détourne ainsi des esthétiques aussi bien empruntées aux jeux vidéo qu’à la science-fiction. C’est un parc sans habitant, mais qui, çà et là, semble animé d’une certaine forme de présence. Sons, flambeaux et torches, surprenantes vibrations ou flashs de lumières provenant de quelques habitations, concordent à nous plonger dans une ambiance singulière.

Les expositions présentées pour l’occasion sont elles-mêmes imprégnées d’étrangetés et d’échos SF. Mondes en clair-obscur, constructions labyrinthiques closes, passages sous tension ou fragments d’un vaisseau spatial, voici les architectures que nous allons traverser. Dans l’ensemble prédomine une ambiance nocturne favorable, en creux, à l’émergence d’une narration. Celle-ci se refuse pourtant à être livrée au spectateur. Il devra donc la combler lui-même par l’expérience à la première personne de ces environnements virtuels immersifs.

Les expositions :

👉 « MAUVAISE PORTE » de Benoît Aubard se constitue de vastes et sombres espaces. Des tombes en carton, dans la première salle, nous préviennent de la route que nous allons emprunter. Elle est nocturne et se joue de méandres pour mieux nous perdre. Ce chemin affiche « OH NO » telle une dernière mise en garde. Les mots ici au cœur du dispositif, écrits par une main qu’on pourrait croire nonchalante, viennent lacérer nos certitudes et mettre en doute nos prérequis. Au-delà d’une exposition, il s’agit bien d’une œuvre, d’un dessin dans et sur l’espace virtuel imaginé pour Virtual Dream Center.

 

Visuel de présentation : Benoit Aubard, MAUVAISE PORTE, vues d’exposition Virtual Dream Center 1.2
Visuel de présentation : Benoit Aubard, MAUVAISE PORTE, vues d’exposition

 

👉 « La possibilité que je m’appelle moi même » de Laura Porter et Valentin Lewandowski nous transporte dans une architecture labyrinthique et entièrement close. Nulle échappatoire ne s’offre à nous, même si nous sommes poussés à poursuivre le chemin pour y trouver une issue. Le décor général se constitue comme une construction à plusieurs étages dans laquelle nous tournons en rond, au rythme de la bande-son. Couloirs, escaliers, rampes, seuils, sas… se répètent et se succèdent en fonction de notre avancée, avec quelques variations de formes et de couleurs. Des objets : emballages, tonneaux et autres bocaux émergent incongrûment des murs, tandis que d’étranges images animées sont projetées dans de petites alcôves. Si le visiteur persiste, il pourra se retrouver dans un parking, et assister à la performance éponyme de l’exposition.

 

Laura Porter, Valentin Lewandowski, La possibilité que je m’appelle moi-même, vues d’exposition Virtual Dream Center 1.2
Laura Porter, Valentin Lewandowski, La possibilité que je m’appelle moi-même, vues d’exposition

 

👉 « In order to produce a reasonably clear image » de Luke Rogers invite le spectateur à découvrir des sculptures et leurs doubles fantomatiques. En effet, dans un environnement obscur, nous découvrons des œuvres réalisées à partir d’assemblage d’objets ready-made, inspirées d’expériences bricolées et diffusées sur Youtube. Le dispositif de l’exposition, reprenant le principe de la camera obscura, projette ensuite leur image négative, dans la salle suivante. L’artiste développe ainsi une réflexion sur le caractère illusoire des images, qu’il ramène à l’invention de la perspective, au moment de la Renaissance, et qui prend tout son sens dans le contexte numérique de Virtual Dream Center.

 

 Luke Rogers, In order to produce a reasonably clear image, vues d’exposition - Virtual Dream Center 1.2

Luke Rogers, In order to produce a reasonably clear image, vues d’exposition

 

👉 « The Boxmaker » est un solo-show d’un artiste non pas fictif, mais à l’identité inconnue, ayant pour seul nom les initiales TRH. Cet artiste a créé plus d’un millier d’œuvres virtuelles, des modèles 3D fait par et pour le logiciel Google SketchUp, qu’il a mis en libre disposition sur la banque de données de 3D Warehouse. Jean-Baptiste Lenglet, commissaire de cette exposition, a sélectionné un ensemble de trois cents œuvres, afin de proposer une rétrospective conséquente de l’artiste, sur la période 2014-2016. Passant d’œuvres figuratives à d’autres aux accents minimalistes, l’exposition présente un artiste d’une grande richesse, qui crée une sorte d’art brut à l’âge de l’open source. Le décor de l’exposition, créé par l’architecte Oswald Pfeiffer, se réfère au roman Comte Zéro de William Gibson, et transforme la proposition en une fiction bien réelle, à partir de la transposition de ces œuvres dans un contexte qui indique tant un white cube qu’un satellite à l’abandon.

TRH, The Boxmaker, vues d’exposition Virtual Dream Center 1.2
TRH, The Boxmaker, vues d’exposition

Pour accéder au VIRTUAL DREAM CENTER :

www.virtualdreamcenter.xyz

Pour en savoir plus : Entretien avec Jean-Baptiste Lenglet et Thomas Fort

Retour sur les expositions du Virtual Dream Center 1.1

Article sur la revue papier Point contemporain #4

Point contemporain est partenaire du Virtual Dream Center

Visuel de présentation : Benoit Aubard, MAUVAISE PORTE, vues d’exposition Virtual Dream Center 1.2

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