[EXPO] 26.05 au 01.07 – Sépànd Danesh – Fragments d’un voyage immobile – Galerie Art-Cade Marseille

[EXPO] 26.05 au 01.07 – Sépànd Danesh – Fragments d’un voyage immobile – Galerie Art-Cade Marseille

Exposition personnelle FRAGMENTS D’UN VOYAGE IMMOBILE de SÉPÀND DANESH du 26 mai au 1er juillet sous le commissariat Sally Bonn à Art-Cade, galerie des grands bains douches de la Plaine, Marseille.

Une exposition dans le cadre du 9e Printemps de l’art contemporain de Marseille – PAC Marseille 2017

Vernissage le 25 mai à 18h 21h avec une conférence performée de Sally Bonn «La nostalgie du futur».

Finissage le 29 juin en partenariat avec les Marseillaises.

Sépànd Danesh peint des tableaux qui figurent l’inclusion à l’infini, dans des coins peuplés d’objets énigmatiques. Il dessine aussi ; chaque jour depuis une dizaine d’année, une centaine de petits glifs parfois abstraits, parfois figurés, rangés en colonne sur des feuilles A4 qu’il garde dans un coin de sa poche. Il écrit également, ou plutôt « recopie » à même le livre le texte intégral de la Recherche du temps perdu de Marcel Proust. Son travail s’applique à rassembler les éléments épars d’une histoire personnelle, de l’histoire de l’art et de la grande histoire. Le coin sert à ça, à tout mettre là, en attente d’une logique propre, celle de leur agencement. Quelque chose d’une réinvention est à l’œuvre.

L’artiste a quitté l’Iran à 11 ans, a vécu aux Etats-Unis puis en France.

Sépànd Danesh, Water tower, 55 x46 cm, 2017
Sépànd Danesh, Water tower, 55 x46 cm, 2017

Le déplacement géographique, le changement de pays, de langue a modifié, pour Sépànd Danesh, le rapport au temps. Passant d’une perception linéaire et chronologique du temps et des événements à une perception fragmentée. La peinture, le dessin et l’écriture servent alors à dire le réel qui advient, dire le vu, le senti, l’éprouvé, le pensé en une tentative de fixer l’indéterminé. Car il s’agit bien d’une langue propre, imaginée, inventée pour répondre au vacillement de la langue maternelle et de la langue apprise. Une manière de déjouer le sens.

Son exposition personnelle à Art-Cade, Fragments d’un voyage immobile, rassemble une nouvelle série de tableaux. Il poursuit ses expérimentations picturales sur le coin comme espace de suspension du temps et du mouvement. Il place le spectateur dans un espace de retrait, qui invite à la réflexion tout en neutralisant à la fois notre propre mouvement et les éléments qui composent le tableau.

Sépànd Danesh, Jack and the magic beanstalk, 120 x 90cm, 2017
Sépànd Danesh, Jack and the magic beanstalk, 120 x 90cm, 2017

Le coin est un écart dans la continuité du temps. C’est aussi un non-lieu dans lequel tout peut coexister, l’espace du rêve. Celui où le binarisme est mis entre parenthèse, où la violence du langage est suspendue. Confrontés à des impasses, nous sommes sans cesse invités à regarder autrement et à nous déplacer, dans l’espace et dans le temps, pour échapper aux structures et aux circulations imposées. Dans ses tableaux, les éléments se conjuguent, les histoires et les temps se téléscopent : architectures minitatures (Stonhenge), fragments d’une Annonciation, cadres vides, structures décontextualisées, voitures militaires, tout cela sur fond de motifs colorés psychédéliques. Sépànd Danesh fait un singulier usage de la peinture : à la fois informée, cultivée, pensée et ironique. C’est le propre de la peinture que de cumuler des couches, de superposer des regards. Certes il joue de ses caractéristiques, mais il travaille à les réinventer, œuvre à leur ré-agencement. Fragments d’un voyage immobile est une promesse d’évasion. Un horizon pour Sépànd Danesh.

Sally Bonn, commissaire de l’exposition.

Art-Cade

35 bis rue de la Bibliothèque 13001 Marseille

Ouverture du mardi au samedi de 15h à 19h et sur rdv

www.art-cade.org

Pour en savoir plus sur le PAC Marseille 2017

Visuel : Sépànd Danesh, Door, 155 x 100cm, 2017