Une histoire, une prière, un espoir

Une histoire, une prière, un espoir

Une histoire, une prière, un espoir

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Jamila Wallentin

Une histoire, une prière, un espoir.
Окуя, тиленүү, үмүт
Okuya, tilenüü, ümüt

 « La terre est grande, douce et accueillante », ces quelques mots écrits sur la page d’un carnet en 2022 au cœur des hautes steppes de l’Asie centrale au Kirghizistan, illustrent le sentiment de plénitude suscité par les vastes étendues, l’horizon irrésistible, l’odeur enivrante de l’absinthe, l’atmosphère laiteuse, les tons poudrés et délicats des paysages. La terre chante au Kirghizistan.

L’exposition au Musée du Feutre présente un ensemble d’objets, d’installations et de photos réalisés dans le cadre du projet Une histoire, une prière, un espoir.
À l’origine, il y a une passion pour l’œuvre littéraire de Tchinguiz Aïtmatov (1928-2018), un conteur extraordinaire, proche de la terre, qui écrit avec poésie et véracité le pays kirghize. Puis, l’envie de mener des recherches autour de savoir-faire ancestraux et de pratiques vernaculaires avec un intérêt particulier pour la fabrication des tapis en feutre, fruit d’un travail complexe, patient et dévoué.
L’art traditionnel du tapis, du Shirdak et de l’AlaKiyiz est inscrit sur la liste de sauvegarde urgente du patrimoine immatériel de l’Unesco depuis 2012. Au-delà d’une fabrication artisanale d’objets usuels, les tapis kirghiz comportent une dimension rituelle et sociale. La matière et les motifs témoignent d’une cosmovision, d’une relation évidente à la nature, à l’univers et au vivant.

Une enquête menée sur les savoir-faire textiles traditionnels a conduit à la découverte de coopératives de production et à la rencontre de nombreuses artisanes à travers le pays. L’apprentissage lent et patient des gestes se faisait dans une complicité muette : observer, imiter, reproduire et répéter inlassablement jusqu’à savoir faire.

De longues heures de contemplation à parcourir les routes poussiéreuses en Mashroutka et en taxis partagés, ont notamment données naissance à Partir-revenir-repartir, vidéo présentée dans l’exposition.
Le passage du col de Dolon est spectaculaire. Les montagnes défilent sur plusieurs plans, à des vitesses différentes selon leurs distances par rapport à la route. Au plus proche, des collines sèches au relief plissé et sillonné de crevasses sans aucune végétation, puis, se dessinent des montagnes rondes, douces et verdoyantes comme couvertes d’un velours ras vert clair. Au loin, des pointes abruptes s’élèvent à plusieurs milliers de mètres d’altitude, leurs sommets demeurent blancs tout au long de l’année.

Les gestes de production transmis par les artisanes du Kirghizistan se cristallisent dans les œuvres exposées : la préparation de la laine et son feutrage au bras et au pied enseignés par Janyl Baisheva et Guljane à Bokonbaevo, visibles dans les deux feutres suspendus que sont La terre est grande (2022) et Un printemps Kirghize (2023). Il y a aussi l’enroulage des branches de chiy ou encore le nattage appris avec un groupe de femmes au festival du Shirdak à Naryn, présent dans l’installation :  Sans-titre, récit visuel natté. Mais également la découverte du travail du verre avec Emma Perrochon et Olivier Weber, lors de la production du multiple Tout à l’horizontale par l’association Ergastule à Nancy.

Ce travail de recherche et création s’est construit durant deux séjours au Kirghizistan (juillet 2022, avril 2023) et deux périodes de résidence au Musée du Feutre, avec le soutien de la DRAC Grand-Est, du programme Jeunes ESTivants et de la commune de Mouzon.

Pour s’inscrire à cet évènement, Veuillez vous rendre à l’URL suivante : http://www.jamilawallentin.com →

 

Date et heure

20-04-2024 - 10:00 à
17-05-2024 - 18:00
 

Types d’évènements

 

Catégorie de l’évènement

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