radicar raði’kaɾ
Cette exposition réunit des artistes résidents à POUSH ou à Paris qui ont été amenés à penser depuis ou au sujet de l’Amérique Latine. Les réunir pose la question de la migration transatlantique des corps et des idées, de la diaspora et du collectif, de l’identité dialogique. C’est dans cet interstice vécu que s’opère une opération de traduction. Au sens linguistique, bien sûr, d’une langue à l’autre, mais aussi au sens philosophique. C’est un point de tension clé entre le vernaculaire et l’étranger, un lieu fondamentalement politique.
radicar raði’kaɾ s’intéresse à la figure de l’artiste diasporique ou migrant, polyglotte ou voyageur, comme traducteur. Celui-ci circule dans le monde de l’art international et ses institutions, des lieux marqués par des actes de discours interculturels, où la traductibilité de son travail est la condition de son exposition. Ces artistes ne parlent pas d’une voix monolingue. Ce sont des décodeurs critiques fondamentaux qui interrogent dans leur travail ces circulations, détournent des systèmes, s’approprient ou inventent des langages. C’est dans cette friction, parfois cet inconfort, qu’émerge la possibilité d’une épistémologie dissidente et d’une réalité reconfigurée, amplifiée par l’expérience et l’existence de l’altérité.
Commissariat: Margaux Knight
Liste d’artistes:
Kenia Almaraz Murillo
Marcos Ávila Forero
Marlon de Azambuja
Cecilia Bengolea
Almendra Benavente
Valentina Canseco
Omar Castillo Alfaro
Luis Chenche
Juan Gugger
María Ibáñez Lago
Juan Ignacio Lopez
Martín Kaulen
André Komatsu
Lívia Melzi
Jack Rothert Garcia
Sofia Salazar Rosales
Carlota Sandoval Lizarralde
Suricata