Des bourgeons sur les ronces

Usine Utopik

Des bourgeons sur les ronces

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VERNISSAGE – 03.05.2024 /19H

Cette exposition met en perspective le travail initié depuis le 12 mars par Thomas Besset, Virginie Cavalier et Stéphanie Martin, accueillis en résidence à l’Usine Utopik. Chacun d’eux a exploré, à sa manière, l’environnement qui entoure l’ancienne serre horticole de Tessy-sur-Vire.

Virginie Cavalier a poursuivi sa recherche sur les passereaux initiée avec l’installation Et nul oiseau ne chante. Elle a ainsi réalisé de nouvelles capsules sonores en rotin adaptées pour l’extérieur. De la même manière qu’on viendrait replanter des arbres ou réintroduire des espèces menacées d’extinction dans leur milieu, l’artiste est venue explorer un avenir dystopique où il nous faudrait re-sonoriser le monde avec les chants d’oiseaux disparus. Cet acte de réparation se décline également dans le commencement d’une nouvelle expérimentation consacrée à la symbiose entre oiseaux et plantes mellifères. Celle-ci se traduit en un prototype de sculpture constituée de semences qui se disperseraient lors du nourrissage des oiseaux, ce qui aiderait les sols à se régénérer et faire ainsi revenir les insectes butineurs, maillon fondamental du vivant. Parallèlement, l’artiste a expérimenté un « affût photographique » afin d’immortaliser la pose éphémère d’une mésange sur un piédestal. L’image fixe du volatile joue de son ambiguë en venant se confondre avec l’immobilisme d’une taxidermie ornithologique.

Thomas Besset a réalisé une nouvelle sculpture faite de matériaux pauvres : carton, papier mâché et tubes PVC de canalisation. En la dotant d’organes indéfinissables dont l’activité produit des réverbérations, il y explore les potentialités percussives de la pluie et plus généralement de l’élément aquatique à partir du contact des gouttes avec les supports qu’elles rencontrent. Au cours de la résidence, ses recherches l’ont amené à s’intéresser à la géographie de la grotte, dont les aspérités minérales et les formes sinueuses engendrent un univers sonore aux tonalités humides et spectrales.

A partir du passé horticole de l’Usine Utopik, Stéphanie Martin a interrogé cette posture anthropique consistant à extraire et à s’approprier la beauté et l’agréable que renferme le vivant. Inspirée par l’écosystème unique du bocage transformé par l’arrivée du printemps, elle a répertorié les variétés de fleurs qui se dessinaient au fur et à mesure dans le paysage. Se laissant contaminer par ce moment de renaissance, elle a fait pousser un arbre de terre, reproduit certaines de ces fleurs et révélé la structure anatomique d’une primevère en train d’éclore.

 

Textes : Licia Demuro, curatrice indépendante et critique d’art (extraits des catalogues)

 

Ouvertures publiques :  mercredi, samedi et dimanche de 14h30 à 18h (sauf jours fériés) et sur RDV 

Pour vous inscrire à cet évènement, envoyez vos informations par e-mail à usineutopik@gmail.com .

Inscrivez-vous via le webmail : Gmail / AOL / Yahoo / Outlook

 

Date et heure

03-05-2024 - 19:00 à
07-07-2024 - 18:00
 

Types d’évènements

 

Catégorie de l’évènement

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