Daniel HOURDÉ

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Daniel HOURDÉ

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Après le Pont des arts, la Chapelle de la Salpêtrière, le Quai de Conti et le Museo de la Cancilleria à Mexico, une œuvre géante de Daniel Hourdé sera installée printemps 2024, Pont du Carrousel : arbre d’une dizaine de mètres constitué d’une multitude de livres dont les feuilles s’envolent.

Note d’intention : « L’Arbre aux mille voix » :

L’arbre incarne depuis toujours la force et la vie.

Sa représentation totémique est celle de la fertilité.

Les racines et le tronc puissants se parent d’un feuillage éphémère.

Il est le seul organisme vivant dont la beauté avec le temps s’affirme.

Plus fier que le roseau, puisque désormais l’arbre pense, il est l’étendard vibrant de la sagesse.

 

Déjà les Romains puis les Gaulois inspirés de rites dionysiaques, plantaient des arbres de mai pour fêter les premiers jours du printemps.

Pendant la Révolution française, jaillirent un peu partout des arbres de la Liberté. Chênes, hêtres et peupliers deviennent de véritables symboles de la liberté mais leurs destructions – décapités comme leurs instigateurs –, celui de l’intolérance.

En 1845, 1870, puis 1889 pour le centenaire de la Révolution et à la fin des deux guerres mondiales, on reprend cette initiative. L’arbre devient l’emblème avec Marianne et la semeuse de la République française, représentés sur certaines pièces de monnaie.

 

« De belles études ont été consacrées à ce qui lie l’arbre et le livre. En latin, liber signifie, tout à la fois, la pellicule située entre le bois et l’écorce et le livre.

Robert Dumas fait remarquer qu’en Occident ces termes sont associés depuis des millénaires à l’une des manifestations fondamentales de la pensée humaine, ce qu’illustrent les termes buch en allemand, book en anglais, bouquin en français.

Le liber séché offrait des surfaces d’inscription. Bien plus tard, c’est l’arbre qui a fourni la pâte à papier. […] L’usage de la feuille redouble cette union. […] C’est naturellement que ce qui désignait la feuille de l’arbre est devenu feuille écrite d’un livre. »  réf. Corbin, Alain, La douceur de l’ombre, L’arbre, source d’émotions, de l’Antiquité à nos jours, éd. Flammarion, 2020, p. 18

 

Notre arbre est une métaphore de la liberté d’expression puisqu’il est constitué d’une quantité de livres accumulés dont les feuilles d’acier miroitent et tremblent.

Leur frémissement évoque la fragilité des idées face aux dogmatismes. Les feuilles chaque année se renouvellent, telles les pages s’envolent, comme les idées voyagent, messagères de lendemains enchanteurs.

Cette espérance promise par le miroitement, les déséquilibres et la caducité trahis par le miroir sont des thèmes récurrents dans le travail de Daniel Hourdé.

 

L’écriture étant le sésame de la liberté, l’écrit résiste comme l’arbre à l’adversité.

L’arbre tout entier par ses déformations révèle sa capacité de résistance, d’adaptation et de résilience. Il se plie, se tord mais ne se brise pas, face au vent des intolérances.

 

 

 

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Date et heure

27-03-2024 - 07:00 à
25-05-2024 - 23:30
 

Types d’évènements

 

Catégorie de l’évènement

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