ENDRE TÓT – ENDRE TÓT – SALLE PRINCIPALE, PARIS

ENDRE TÓT – ENDRE TÓT – SALLE PRINCIPALE, PARIS

Endre Tót, We are glad if we are happy, 1971-1976 /2015
photographie, carton signé et numéroté
12 x 18 cm (46,8 x 42,8 cm)
photo © János Gulyás

Exposition personnelle Endre Tót d’Endre Tót du 20 février au 25 avril 2020 – prolongation jusqu’au 18 juillet 2020 – Galerie Salle Principale, Paris.

REOUVERTURE DE LA GALERIE LE 20 MAI 2020

La galerie Salle Principale présente pour la première fois le travail de l’artiste hongrois Endre Tót. Il est l’une des figures emblématiques de l’art conceptuel et du Mail art à l’échelle internationale. Tót a développé ses idées conceptuelles avec les séries de Nothingness, Joy ainsi que Rain à partir de 1971. La première manifestation du Nothingness est apparue avec l’usage du caractère Zéro qui s’inscrit sur différents supports et dans différents médias. Les soi-disants Joys ou Gladnesses de Tót étaient des parodies humoristiques de la culture de l’optimisme qui ont occupé ses séries d’actions et ses oeuvres durant de très longues années. L’exposition à la galerie nous en délivre un certain nombre.

[…] Sans exposition, sans perspective de partage, sans réception, quel intérêt y a-t-il à créer ? … Afin d’éviter la censure de son pays, il se rend secrètement à Belgrade, capitale de ce qui était alors la Yougoslavie, et envoie ses œuvres à l’Ouest. En s’emparant de toutes les possibilités offertes par le Mail art, ses nouveaux travaux peuvent enfin circuler, être communiqués, photocopiés, renvoyés ; ils ont une adresse. En 1971, le jeune historien de l’art Jean-Marc Poinsot l’invite à envoyer des contributions pour son ouvrage Mail art, communication à distance, concept ainsi qu’à la section « Envois » de la VIIe Biennale de Paris. Tót acquiert alors une reconnaissance internationale et se met à écrire spontanément aux artistes exposés. La série Rain – cartes postales sur lesquelles les barres obliques typographiques symbolisent une pluie artificielle – signale cependant très concrètement la séparation (My Rain, your Rain, 1971-79), l’isolement (Isolated Rain, 1971-79) ou l’intériorité de l’artiste reclus (Inside Rain, 1971-79). S’il est ici, il vous écrit, car vous êtes là-bas. En envoyant ses travaux hors du pays, l’artiste s’octroie la maîtrise des modes de circulation de son œuvre ; celle-ci franchit le rideau de fer. Il affirme par-là puissamment son individualité, à une époque où elle est volontairement empêchée par l’État totalitaire.

ophie Lapalu, critique d’art et curatrice _ extrait du texte d’exposition Endre Tót, 2020

Avec la complicité de la galerie acb, Budapest et l’Institut hongrois, Paris

salle principale | la galerie
28, rue de Thionville 75019 Paris
+33 9 72 30 98 70
Du mercredi à vendredi de 14h à 19h
Samedi de 11h à 19h