Embrasures – 10/10 au 30/11 – La Pépite, Paris

Embrasures – 10/10 au 30/11 – La Pépite, Paris

Exposition collective Embrasures à La Pépite, Paris jusqu’au 30 novembre réunissant les travaux de Benoît Blanchard, Juliette Lemontey, Pascal Mouisset & Guillaume Belvèze.

Vernissage le jeudi 10 Octobre à 18h

Embrasures. Quatre artistes, quatre points de vue, quatre points de fuite : Benoît Blanchard, Juliette Lemontey, Pascal Mouisset, Guillaume Belvèze. Rien ou presque à comprendre, tout à apercevoir, dans un entrecroisement de signes, d’éléments d’un décor. Échappées échappatoires arrêts sur image. Se pourrait-il que nous soyons au théâtre ? Sur la scène alors, et c’est vous qu’on attend. Vous êtes en retard sûrement… Vous savez votre texte ? Il vaudrait mieux ; ça va être à vous.

François Michaud, juste avant (conservateur du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris)

Cela fait un moment que l’on est assis dans cette salle aveugle. Étrangement, elle semble servir tout autant d’antichambre que de couloir. Les gens viennent et vont. L’espace carré est le lieu d’un passage non pas constant, mais suffisamment régulier pour ne pas laisser le regard se perdre dans le vague. La porte par laquelle nous sommes entrés est généralement laissée entrouverte, elle-même donnait sur l’ascenseur en panne ; nous y parvient le halo d’une lumière blanche semblable à celle diffusée par les veilleuses intimistes du salon vert-de-gris où nous attendons à présent.

On reste assis sur l’un des deux fauteuils en skaï blanc.

C’est toujours ainsi, il faut patienter. Mais cette fois-ci il n’y a pas de revue à disposition. Quelques tableaux et photos ont été disposés là, un peu comme nous, à attendre à la croisée des embrasures. Toutes les portes s’ouvrent et avec elles différents éclairages portés sur la situation actuelle. Les ombres et les bruits de pas complètent la dynamique dont nous sommes – pour le moment – les spectateurs privilégiés.

On s’est levé pour observer un grand marbre chair.

La grande salle ronde est désormais complètement vide. Même atteinte il faut encore l’attendre. On touche les plantes par curiosité – oui, elles sont bel et bien en plastique. Dehors un large carrefour en travaux anime l’ennui du va-et-vient de la vie de bureau. Les ouvriers qui prennent leur déjeuner à l’abri d’un algeco mangent leurs sardines à même la boîte.

On voudrait bien se rasseoir, mais c’est impossible.

L’Embrasure est le lieu qui précède, celui qui succède.

L’Embrasure, Benoît Blanchard septembre 2019

La Pépite
au Plateau Urbain
40 rue Laffitte 75009 Paris
Exposition visible du 10 octobre au 30 novembre sur rendez-vous