Ayako David-Kawauchi – Je t’aime… un peu… beaucoup… passionnément – Galerie Sabine Bayasli, Paris

Ayako David-Kawauchi – Je t’aime… un peu… beaucoup… passionnément – Galerie Sabine Bayasli, Paris

Exposition personnelle Je t’aime… un peu… beaucoup… passionnément de Ayako David-Kawauchi du 06 au 29 mars 2020 à la Galerie Sabine Bayasli, Paris.

Vernissage jeudi 05 mars à 18h

Nul besoin d’être devin pour savoir à quel point un lieu de naissance peut déterminer une existence ou, à tout le moins, l’orienter, lui donner sens. Ayako David-Kawauchi a vu le jour dans la province d’Ehimé au Japon, au cœur d’une petite ville côtière située face à… Hiroshima.
S’étonnera-t-on, dès lors, qu’elle ait développé très tôt une sensibilité à fleur de peau, une conscience aigüe de la précarité de l’existence ? Depuis de nombreuses années, son travail s’inscrit dans une longue réflexion protéiforme sur la perte de l’innocence. Chacune de ses œuvres interroge sur un mode intimiste dont elle a le secret les crises sociales, économiques et climatiques contemporaines faisant ainsi écho à la tragédie – brusque et impensable – que subit la capitale de l’île de Honshū le 6 août 1945.
Au fusain, au pastel, au crayon ou à la pierre noire, Ayako David-Kawauchi dessine des enfants – une multitude d’enfants. A ses yeux, ils apparaissent comme les premières victimes des crises et des guerres. Leur innocence – supposée ou réelle – s’oppose à la violence d’un monde défini par la recherche du profit à tout prix et la menace d’une catastrophe écologique. Dans son atelier, l’artiste travaille le plus souvent possible avec des modèles vivants. Les esquisses, les portraits, les dessins de corps en pied s’accumulent, puis elle les laisse reposer – maturer – pour les reprendre quelques semaines ou quelques mois plus tard afin de les enrichir ou d’y apporter de substantielles modifications.
Univers en noir et blanc, relevé par quelques touches de couleurs, de subtils aplats où l’artiste s’applique à rendre l’intimité qu’elle entretient avec son modèle afin de faire apparaître ce que ce dernier a de plus essentiel, unique et secret. Silhouettes que l’on croirait parfois en apesanteur, hors sol et sans racine où seul domine la profondeur du regard – comme une sombre interrogation portée vers l’avenir .

Extrait du texte de Nicolas Menut
Ayako David-Kawauchi _Galerie Sabine Bayasli_Paris
Ayako David-Kawauchi, Jeune fille à la robe II, 2020
102 x 66 cm, fusain, pierre noire, pastel sec sur papier

Galerie Sabine Bayasli
99 Rue du Temple, 75003 Paris
06 34 29 40 82

Ayako David-Kawauchi _Galerie Sabine Bayasli_Paris
Ayako David-Kawauchi, Jeune femme de dos, 2016-2019
40 x 30 cm, peinture à l’huile sur toile