[EXPO] 17.03→29.04 – ÉLÉPHANTS BLANCS – EXPOSITION PERSONNELLE D’AMÉLIE SCOTTA – UNDER CONSTRUCTION GALLERY PARIS

[EXPO] 17.03→29.04 – ÉLÉPHANTS BLANCS – EXPOSITION PERSONNELLE D’AMÉLIE SCOTTA – UNDER CONSTRUCTION GALLERY PARIS

 ÉLÉPHANTS BLANCS – 1ÈRE EXPOSITION PERSONNELLE D’AMÉLIE SCOTTA – UNDER CONSTRUCTION GALLERY PARIS

« J’ai grandi dans ce qu’on appelle une ville-dortoir, puis vécu d’appartements en appartements dans les quartiers populaires de Strasbourg, Paris et Bruxelles. Pour le meilleur et pour le pire, mon regard a été nourri par l’urbain : le gris des trottoirs, l’exiguïté des espaces, la lumière du métro, mais aussi l’architecture et ses habitants dans toute leur diversité.

Mes dernières séries parlent d’architecture et de folie. De la démesure des tours et des stades à l’incontrôlable prolifération des immeubles d’habitation, l’homme semble dépassé et soumis à cette machine énergivore qu’il a lui-même édifiée. Bâtis sur des temps records et à des prix exorbitants, ces superstructures, ou instruments du pouvoir, paraissent de plus en plus désincarnés et déconnectés de l’humain. Des monstres fragiles qui semblent finalement condamnés à l’abandon ou à la désertion. C’est l’ambiguïté entre cette surface séduisante et sa troublante réalité qui m’intéresse. Une inquiétante beauté qui provoque tour à tour horreur, malaise et fascination.

Dans une technocratie qui laisse peu de place au hasard, le dessin est mon outil pour humaniser ces paysages. J’isole des architectures existantes et les transforme en accentuant leur caractère ostentatoire, envahissant, fantaisiste ou absurde. Si l’ensemble garde une certaine froideur par la frontalité et la rigueur géométrique, le travail manuel du graphite ou de la gravure lui redonne une forme de sensualité. Il est aussi corporel, imparfait, changeant. Malgré mon désir de contrôle, l’accident s’impose : contraintes du papier et des techniques, perspectives inexactes, voire impossibles.
Je dessine de manière lente et répétitive, confrontant l’aléatoire de la main à la perfection de la machine. J’aime le dessin par son caractère « pauvre ». Il nécessite peu de moyens et n’a aucune limite, si ce n’est celle du temps. Un temps que je m’octroie, et qui est une manière d’aborder cette frénésie avec distance, patience et humilité. »

Amélie Scotta

Vernissage vendredi 17 mars de 18h à 21h

Visuel de présentation : Tour Brasilia – 2017- graphites sur papier Arches – 94 x 30 cm

Pour en savoir plus sur le lieu :
Under Construction gallery

6 passage des Gravilliers
PARIS, 75003 France
www.underconstructiongallery.com/

Pour en savoir plus sur l’artiste :
Amélie Scotta