29/11▷18/12 – Aurélie Dubois – Mes Tresses Décollent – Galerie de la Voûte Paris

29/11▷18/12 – Aurélie Dubois – Mes Tresses Décollent – Galerie de la Voûte Paris

Exposition personnelle Mes Tresses Décollent d’Aurélie Dubois sous le commissariat de Clotilde Scordia du vendredi 30 novembre au mardi 18 décembre 2018 à la Galerie de la Voûte, Paris.

Vernissage jeudi 29 novembre 2018 de 18h30 à 21h30

 
Associée à l’apprentissage, l’école est aussi synonyme de devoirs, de punitions et de brimades. Entrecoupée de récréations, la journée d’école répond à un cérémonial rigide et immuable. Aurélie Dubois a intitulé sa nouvelle exposition « Mes Tresses décollent », mais l’on peut comprendre également « maîtresse d’école » et « maîtresse des colles ». Ces équivoques sont le pivot réflexif de l’artiste qui poursuit ses recherches sur le double-sens, le caché, le non-vu, la révélation de la Vérité. Dans l’imaginaire collectif, la maîtresse d’école a le pouvoir et l’ascendant sur ses élèves. Crainte, respectée, voire même admirée, elle peut être aussi source de fantasme pour des jeunes élèves qui se doivent d’obéir à cet Autre qui n’est pas leur mère. Selon la thèse rousseauiste, l’homme naît bon et est perverti par la société. L’école agit comme le premier lieu de sociabilité des êtres à éduquer. L’école est le facteur du passage du « bon » au « mauvais ». L’apprentissage aveugle des règles de grammaire, des tables de multiplication ou de formules rabâchées bêtement (je, tu, il, nous, vous, ils ; mais, où, est, donc, or, ni, car…) dépossède le sujet de son libre-arbitre car il doit apprendre sans comprendre. La quête de connaissance imposée aux élèves entraîne la perversion. Le pouvoir se concrétise par le « savoir » a priori conféré à la maîtresse d’école. Ce rapport de force (dominant / dominé ; savoir / ignorance) peut s’avérer source de perversité, de masochisme et de frustration. À l’école, la connaissance est inculquée par la force et la contrainte, meilleurs moyens de faire éclore frustration et échec. Ce dernier se manifeste par la punition donnée par la maîtresse pour « apprendre » à l’élève à obéir, à réussir : devoirs, heures de retenue ou « colle » (maîtresse des colles) et même de mise au piquet. Envoyé au coin, l’élève « parle aux murs ». Comme dit Lacan, « les murs, c’est fait pour entourer un vide ». Vide qui doit être comblé à tout prix, selon les volontés du système éducatif et sociétal… Clotilde Scordia

Contre l’aliénation, ma liberté de Paul Ardenne 
Mes tresses décollent ? Aurélie Dubois, avec cette nouvelle exposition, enfonce le clou. Quel clou, et sur quel support ? En quelques oeuvres bien senties évoquant l’univers de l’école enfantine, l’artiste revient sur la construction de l’âge de raison et ses effets négatifs. Le clou, c’est la causticité, le doute, l’insolence, la désobéissance. Le support du clou, ce moment ambivalent que représente, dans la vie d’un être humain, celui de la première scolarité. Ce moment, écolières et écoliers le vivent entre apprentissage de l’obéissance et perte graduelle de la conscience libre, sur fond de graduelle intégration au monde codé des parents, des adultes, des législateurs de tous ordres.
Pour le dire autrement : si l’école nous donne des armes pour affronter le monde (gloire à l’éducation), elle ne nous lie pas moins les mains comme l’esprit (toute éducation, la meilleure y compris, est une contrainte). On ne naît pas asservi, on le devient…

 

Programme autour de l’exposition :

Du 4.12 au 8.12
Artiste en résidence, l’artiste au travail : Aurélie Dubois utilise l’espace de la galerie comme un atelier en résidence. du mardi au samedi de 13h30 à 17H30
Un work in progress in situ autour du thème proposé :
Cours d’arts plastiques, pour réaliser son auto-portrait par exemple (exercice noté!)

Le 11.12
Sortie du livre de l’expo : Conjucide aux Editions Etrangères

Le 18.12
Finissage : Photo de faim damnée 2018
Installation d’un fond vert et réalisation un à un d’un portrait pour constituer le photomontage d’une photo de faim damnée selon Aurélie Dubois
Les Personnes doivent s’inscrire sur galeriedelavoute@gmail.com pour participer à la photo de faim damnée. 22 seront tirées au sort (à demandé lors du vernissage).


Galerie de la Voûte

42, rue de la Voûte, 75012 Paris