13▷17/06 – ILLUSION OF EROSION – LE WONDER BAGNOLET

13▷17/06 – ILLUSION OF EROSION – LE WONDER BAGNOLET

Exposition ILLUSION OF EROSION par Andy Rankin et Karin Schlageter du 13 au 17 juin au Le Wonder, Bagnolet.

 

Mercredi 13 juin, à partir de 18h, présentation des troisièmes et ultimes volets des deux cycles artistiques mis en place respectivement par Andy Rankin et Karin Schlageter, tous les deux commissaires d’exposition en résidence au WONDER/LIEBERT.
François Dufeil présente Effet d’urgence à l’occasion du troisième opus du cycle Illusion of Erosion proposé par Andy Rankin
Cindy Coutant lit un texte écrit lors de sa résidence au Wonder dans le cadre du cycle PERSONNE NE GAGNE proposé par Karin Schlageter.

ILLUSION OF EROSION

  • Part.III : Effet d’urgence, François Dufeil

L’érosion est une dynamique de destruction. Des mégalopoles sont construites pour être abandonnées et pulvérisées par les éléments. Les cultures intensives et leurs innombrables effusions synthétiques accentuent l’altération de la structure planétaire. Ce combat silencieux broie la mécanique tellurique de la Terre et désagrège la matière d’un souffle corrosif. Une pression démesurée dont la frénésie n’a d’égal que la volonté infinie d’anéantissement. Les éléments sont fracturés, dissolus, désintégrés.

Dans la géologie de la mémoire, l’oubli est une érosion. Ce souvenir qui peu à peu s’érode, s’effrite et s’efface face a l’action du temps qui passe est une matière alchimique. Sorte de stratification des décennies, sur lesquelles des couches de sentiments sedimentés sont ensevelies les unes sur les autres, la cristallisation de l’incertain est vouée à un oubli infaillible. La matière brisée devient un potentiel d’humanité.

Collaboration culinaire avec La Cuisine Sauvage
Collaboration graphique avec Cédric Pierre
Ouverture le 13 juin à 18 heures
Exposition du 13 au 17 juin 2018 sur rendez-vous
Visite en présence de l’artiste et du curateur le 17 juin à 18 heures
http://francoisdufeil.fr/

PERSONNE NE GAGNE

  • Part. III : Cindy Coutant

Après un premier volet sur l’économie de l’artiste, qui tendait à résoudre le hiatus entre CV alimentaire et CV artistique professionnel, puis une seconde proposition qui s’essayait à diffuser des interventions artistiques en parasitant un circuit de grande distribution. Cette troisième occurrence du cycle Personne ne gagne est fondée sur un mouvement spéculatif.

Tout part de la spéculation. Immobilière ou boursière d’un côté, littéraire et affabulatoire de l’autre. 

Il y a un quartier en pleine restructuration urbaine et un bâtiment vide où une économie parallèle se met en place. Il y a le fantasme aussi, d’un marché de l’art unique, qui ne souffrirait aucune régulation et se laisserait aller aux plus folles extravagances. En marge, ou au milieu, il y a l’effusion d’une forme d’écriture qui semble employer des stratagèmes identiques et des mécanismes similaires. Cette spéculation-là est pourtant à l’origine même du mot et nous devons œuvrer à lui redonner ce sens premier. Elle, qui donne à voir une vision enflée et elliptique du réel, nous offre peut-être l’un des outils critiques les plus opérants.

Lecture le mercredi 13 juin à 20h.
http://cindycoutant.com/

Le Wonder
124 avenue gallieni, 93170 Bagnolet