08▷30/06 – CHLOE JULIEN – J.O.I.E. – GALERIE DE LA VOÛTE PARIS

08▷30/06 – CHLOE JULIEN – J.O.I.E. – GALERIE DE LA VOÛTE PARIS

Exposition personnelle J.O.I.E. de Chloé Julien du 08 au 30 juin à la Galerie de la Voûte, Paris.

François Michaud, conservateur en chef au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris et la Galerie de la Voûteont le plaisir de vous convier au vernissage de l’exposition personnelle de Chloé Julien le 07 juin 2018 à partir de 17h00.

L’exposition fait partie du Parcours Rose c’est la vie : parcours érotique dans Paris à l’occasion du Salon SALO VI

 

« Au début de L’Anti-Œdipe, les mots d’Artaud servent de point de départ à l’argumentation de Deleuze et Guattari, le corps sans organes devenant comme le leitmotiv du livre :

« Le corps est le corps / il est seul / et n’a pas besoin d’organe / le corps n’est jamais un organisme / les organismes sont l’ennemi du corps »

Le corps sans organes, comme ils l’écrivent aussi, « c’est le corps sans image ».

Ici, nous n’avons que des images et des images de corps, ou plutôt, des souvenirs de corps, fragmentés. Lorsque Jean-Pierre Léaud est filmé par François Truffaut dans une cabine téléphonique, trouvant une photo déchirée, nous savons qu’il lui sera facile de reconstituer l’image. L’opération suivante, en revanche, qui consiste à retrouver la femme réelle dont cette image est le signe est a priori vouée à l’échec. La quête d’Antoine Doinel sera pourtant l’argument improbable de L’Amour en fuite, qui le mènera sur les traces du personnage joué par Dorothée. Dans la série, les baisers ne sont pas les seuls à être volés, le jeune Doinel commence par dérober des photographies d’actrices sur la devanture d’une salle de cinéma, manifestant le pouvoir de fascination des images faites pour susciter ou entretenir le désir, le fétichisme du cinéphile et de l’adolescent ou l’inspiration de toute lectrice de la presse où ces images circulent : portraits d’actrices et de mannequins, dont souvent seuls les yeux et la bouche, les bras et la poitrine, les cuisses et les hanches sont visibles.
Les photographies dont se sert Chloé Julien relèvent moins du premier monde, celui du cinéma – que Douglas Gordon ou Francesco Vezzoli ont largement exploité – que de la presse destinée à une incarnation brute et temporaire : magazines de mode et revues porno. Pourquoi ? Parce que c’est en elles que la chair se donne pour ce qu’elle est : il y a de la peau, plus ou moins couverte suivant qu’on opte pour les masques, l’allusion et l’illusion ou pour le nu et pour ses formes propres – mais au fond, et nous le savons bien, il n’y a là que des différences secondaires qui n’affectent ni la nature photographique de l’image ni le principe de fragmentation dont le rôle est moteur. La bouche, un œil, des sexes, des pieds, ou des éléments non identifiés : tout peut servir d’accroche et d’objet d’investissement, selon que le modèle sera recherché pour lui-même ou pour son fonctionnement.  »
François Michaud

Visuel de présentation : Chloé Julien, « Joie », (détail) impression sur papier.

 

Galerie de la Voûte
42, rue de la Voûte – 75012

M°/Tram Porte de Vincennes

Contacte Galerie : +33(0)6 09944960

Ouvert du mardi au samedi 15:30 – 19h00

www.chloejulien.com
www.galeriedelavoute.com/J-O-I-E-Chloe-Julien

 

Lire l’article : 

J.O.I.E., DE CHLOÉ JULIEN, GALERIE DE LA VOÛTE PARIS

 

exposition_Chloe Julien_J.O.I.E._Galerie de la Voûte Paris
Chloé Julien, Machine à vie, 40/30 cm, 2018

 

 

 

Chloe Julien - J.O.I.E. - Galerie de la Voûte Paris
Chloé Julien, Érosion, aquarelle, sel et encres sur papier, 100/100 cm, 2011