08/11▷01/12 – BIENNALE DE L’IMAGE TANGIBLE – MEMOIRE DE L’AVENIR PARIS 20

08/11▷01/12 – BIENNALE DE L’IMAGE TANGIBLE – MEMOIRE DE L’AVENIR PARIS 20

Biennale de l’image tangible / exposition collective du 08 novembre au 01 décembre à Mémoire de l’avenir, 45-47 rue Ramponeau 75020 Paris.

Vernissage le 10 novembre à 18h

Avec les artistes Sylvie Bonnot, Nicolas Hosteing, Swen Renault, Julie Rochereau

Visuel de présentation : Nicolas Hosteing, Paysan, 2017.

Sylvie BONNOT Née en 1982. vit et travaille à Saint Léger sous La Bussière.
Représentée par la Galerie Ségolène Brossette, Paris et The Merchant House, Amsterdam

Les deux instantanés utilisés ici ont été pris d’un bateau de croisière dans la baie de Tokyo lors d’une campagne photographique sur un trajet allant de Moscou à Tokyo en passant par Vladivostok. Les images photographiques sont transposées sur papier par un procédé spécifique. Elles ont a été choisies parmi un nombre important de prises de vues, elles devaient respecter une adéquation entre le sujet, l’espace et l’architecture.
Le décollement de la gélatine et la repose de l’image sur un autre support impliquent une part aléatoire déterminante. Elle amène un nouveau travail : de nouvelles pistes de réflexion dans le rapport au sujet, au paysage et à l’image. Le résultat du procédé évoque des mouvements fluides, paroxalement cassants et aqueux qui permettent de faire valser le sujet, en évoquant l’effondrement de l’image.
Le geste du dessin empiète sur celui du photographe, il s’inscrit dans la fibre du matériau photographique. Le phénomène de “mue” tend ici à déstructurer la trace mécanique pour être le point de départ d’un autre voyage.
Ces altérations se réapproprient la mémoire du paysage arpenté sur les images rapportées.
La photographie ne suffit pas au souvenir. La mue lui restitue un devenir.

 

Sylvie Bonnot_Grande Mue Shioji Maru_Galerie Ségolène Brossette_biennale de l'image tangible
Sylvie Bonnot, Grande Mue Shioji Maru,  112 x 163 cm

 

Nicolas HOSTEING Né en 1985 à St Michel. Vit et travaille à Pantin
A a étudié l’histoire, l’histoire de l’art et la photographie à Bordeaux III et Paris 8.

Son travail s’appuie sur l’image photographique pour en prolonger l’aspect narratif à outrance.
Cette pièce est extraite de l’installation La nuit des rois : La nuit des rois est une double référence; à une pièce de Shakespeare et à un night-club charentais incendié à la fin des années 80.
L’installation emprunte aux deux références, au théâtre elle prend les rideaux, la notion de décor et de lumière, à la fête elle emprunte la liberté laissé à chacun d’incarner, ou non, un personnage et l’aspect morcelé, incertain et mouvant des souvenirs qu’elle laisse. Les images font le lien entre les deux moments, à ceux qui viendront les voir le jour elles apparaîtront avec la froideur du décor privé de ses acteurs, les visiteurs de nuit pourront s’y mêler, se confondre avec elles ou s’en détacher.

Nicolas Hosteing_Biennale de l'image tangible
Nicolas Hosteing, Les danseurs (Simon), impression uv sur PVC cristal, aluminium,  80 x 60  x 30 cm.

 

Swen RENAULT Né en 1990 à Paris. Vit t travaille à Paris.
Diplômé à l’École d’Arts Graphiques de la mairie de Paris et de l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles.
Son intérêt se pose sur des choses du quotidien, paysages et territoires en mutation mais également sur notre rapport contemporain à l’image, internet, télévision…

À l’ère d’Internet, nous partageons des images comme jamais auparavant. Les photographies et portraits de familles vernaculaires sont massivement partagées. Ces images proviennent de cinquante photographies d’amateurs trouvées en ligne. Chaque image est superposée à 2 % d’opacité pour créer une seule photo. Les images sont trouvées via une recherche par mots clés, regroupant ainsi une multitude de visuels basé sur le même motif résultant dans un montage agissant comme une conscience collective. Ce projet montre que, malgré une esthétique différente, les photos de « famille » partagent une certaine uniformité. Le thème, le cadrage, la composition de l’image sont systématiquement les mêmes, agissant comme une photographie subconsciente. L’image obtenue à partir de ces photographies est abstraite, un sentiment d’unité reste encore très présent.

 

Swen Renault,_Familles_biennale de l'image tangible
Swen Renault, Familles, 2016, photos encadrées contrecollées, 60cmx90cm

 

Julie ROCHEREAU Née en 1982 à Fresnes. Vit et travaille à Montreuil.
Diplômée de l’Ecole de L’Image Les Gobelins en section Prise de vue, actuellement en Master 2, parcours Photographie et Art Contemporain (PAC) à Paris 8.

Entroptique est une recherche sur l’entropie du paysage au sens où Robert Smithson la définissait ; une destruction sans retour possible.
Dès 1967, Robert Smithson s’étonne de la prolifération de « ruines à l’envers » dans sa ville natale de Passaic.
Les constructions nouvelles uniformisées sortent de terre, les chantiers trouent le paysage, créant un « panorama 0 », un vide dystopique.
Ces « ruines inversées » viennent occuper le peu d’espaces naturels non maîtrisés, dans lesquels la faune, la flore mais aussi les êtres, peuvent s’épanouir loin du tout contrôle ambiant.
Aujourd’hui, il ne s’agit plus de strates se superposant comme Smithson les décrivaient, mais plutôt de destruction radicale pour reconstruire ce qui est déjà ruine, ruines du passé, ruines de l’avenir, ruines de l’imaginaire et du sensible.

 

Julie Rochereau_Entroptiques_photographies_biennale de l'image tangible
Julie Rochereau, Entroptiques, photographies, neons, 70x15x120cm

 

Clarisse TRANCHARD Née en 1966 à Sainte-Adresse. Vit et travaille à Aubervillers.
La recherche de ce qu’est « être dans le monde » se trouve au cœur de sa démarche artistique. Son travail explore ainsi des endroits de colère et d’impuissance, et regarde les problématiques soulevées par le monde qui nous entoure.

TTWT est composée des lettres lumineuses prises au pied d’un des immeubles de Trump. L’image de ce détail contient en elle seule la tour entière, la représentation fallacieuse du système libéral incarné par Trump. L’ironie, le cynisme de cette pièce évoque l’état du monde réside dans sa présentation : un piège, une chute inévitable, une instabilité flagrante. La photographie est encastrée dans un grossier boitier de bois, rétro-éclairée par un néon. L’ensemble est positionné à l’oblique et soutenu par une baguette en bois.

 

Clarisse Tranchard_The Trump World Tower_biennale de l'image tangible
Clarisse Tranchard, The Trump World Tower, photographie, bois, néon, 150 x 100 x 15 cm

 

 

Mémoire de l’avenir,
45-47 rue Ramponeau 75020 Paris