06▷17/02 – SEUILS – GALERIE DU CROUS PARIS

06▷17/02 – SEUILS – GALERIE DU CROUS PARIS

Exposition collective Seuils  du 06 au 17 février à la Galerie du Crous Paris.

L’exposition  Seuils rassemble les oeuvres de Célia Coëtte, Martin Faure, Alexandre Korzeniovski, Suni Prisco, Lucy Ralph, Tanguy Roussel, Théophile Stern.

Au départ, il y a la sensation que quelque chose nous unit, une attraction qui parait évidente dans la rencontre de nos personnalités et dans ce qui sous-tend notre travail artistique. L’exposition collective intervient alors comme une concrétisation de ces sympathies.

Parmi ces liens, nommons l’attention aux formes du quotidien, dont chacun s’empare pour en sublimer les débris ou en soulever les nœuds. Il s’agit toujours de faire se rencontrer des concepts et objets qui n’auraient pas forcément été mis en relation. Ces rapprochements s’opèrent par la création d’une architecture des sensations, qu’elle soit physique, en composant les matières dans l’espace et les formes dans la toile, ou mentale, en s’appuyant sur des auteurs.

Nos œuvres relèvent de plusieurs durées. D’abord, il y a le temps accordé aux objets ou à leur création, puis celle d’un récit hypothétique qui se placerait entre un événement qui a eu lieu, et celui qui pourrait advenir. Dans chacune de nos pratiques, il en résulte la sensation qu’un corps s’est absenté. on en perçoit la trace, les restes, au travers des objets présents, qui s’organisent dans des sortes de scénographies autonomes.

Pour sortir de cette autonomie, nous avons décidé de structurer la galerie comme un appartement habité par nos œuvres. Un espace commun, un lieu domestique, une cohabitation où l’on passe entre nos pratiques comme on passerait d’une pièce à l’autre. Ce passage pourrait alors être matérialisé par les seuils des portes, limite où coexiste encore l’espace d’avant et celui d’après.

Le seuil c’est aussi, pour reprendre les mots de Vilém Flusser, « un point de convergence […] entre le grand royaume extérieur où s’accomplit la vie, et le petit royaume intérieur, où elle advient à elle même ». C’est une façon pour nous de rappeler, comme l’évoquait Gaston Bachelard, que la maison « est cellule et elle est monde » ; elle est intimité et onirisme, besoin de confort et désir de voyage, et qu’ainsi, en passant le seuil, l’échappatoire et l’ailleurs sont toujours proches. Réunir notre travail dans cet espace rendu intime devient alors – peut-être – la meilleure façon de s’extraire du monde pour en créer de nouveaux.

Galerie du Crous
12 rue de l’Abbaye
75006Paris